MADRID, 5 juin (CALPA PARIS) –
La Fundación de Estudios de Economía Aplicada (Fedea) considère que le bilan des réformes liées au Plan de relance est « très décevant », car certaines des nouvelles réglementations vont dans la direction opposée à ce qui serait souhaitable, tandis que d’autres sont presque vides de contenu ou ne parviennent pas à déployer les mesures nécessaires.
La Fedea a publié ce lundi un nouveau numéro de son Bulletin consacré au suivi de ces réformes, dans lequel elle met en garde contre le fait qu’au cours des deux dernières années et demie, de nombreuses réglementations légales ont été approuvées, en respectant généralement le calendrier prévu, bien que « au prix d’un recours excessif à des procédures d’urgence qui peuvent avoir eu un impact négatif sur leur qualité ».
« Malheureusement, le bilan de ces réformes est très décevant », souligne la Fondation dans son rapport. Plus précisément, Fedea mentionne dans son rapport deux des cas les plus paradigmatiques et les plus inquiétants de réformes « irréfléchies ».
La première est la réforme du système public de pension, déjà analysée dans plusieurs documents de la Fondation. Selon lui, l’un des objectifs centraux de cette réforme aurait dû être de garantir la viabilité financière du système, mais elle a fini par avoir l’effet inverse, « en introduisant une série de dispositions qui exerceront une forte pression à la hausse sur les dépenses sans être accompagnées de mesures compensatoires adéquates ».
Même avec la nouvelle clause de sauvegarde de l’IEDM, qui imposera « plus tôt que tard une augmentation des cotisations sociales » pour financer en partie l’augmentation des dépenses, Fedea a averti que l’effet prévisible de la réforme sera une forte augmentation du déficit de base du système de pension au cours des prochaines décennies, dont le financement absorbera une grande partie des recettes fiscales de l’État.
La deuxième des réformes que Fedea commente est la loi sur le logement qui, cherchant en principe à atténuer le problème de pénurie d’offre dont nous souffrons dans ce domaine, « contribuera sûrement à l’aggraver par la rétraction de l’offre locative face à une réglementation qui réduit la rentabilité et augmente le risque de cette activité », comme ils l’avertissent.