Fitch estime à 500 millions d’euros l’impact de la perte du contrat 1&1 en Allemagne sur l’Ebitda de la société.
MADRID, 6 oct. (CALPA PARIS) –
L’agence de notation Fitch Ratings a maintenu la note d’émetteur à long terme de Telefónica à « BBB » et ses perspectives à « stable », comme l’a indiqué l’entité dans un communiqué.
Fitch considère que la note reflète la « solide position de marché » de l’entreprise au niveau national et international et que, bien qu’elle ait une marge d’endettement « limitée » en raison de sa note actuelle, il est « probable » que la génération de flux de trésorerie disponible avant dividendes restera « solide et stable » au cours des trois à quatre prochaines années.
Ceci malgré le fait que la société ait perdu le contrat de vente en gros de 1&1 en Allemagne en août dernier – dont l’impact est estimé par Fitch à 500 millions d’euros sur son Ebitda pour 2025 et 2026.
« Telefónica présentera généralement une faible capacité de désendettement organique lorsque les paiements de dividendes en espèces reprendront », a ajouté l’agence de notation.
En ce qui concerne la génération de flux de trésorerie disponible, Fitch estime qu’elle sera soutenue par la consolidation du marché dans des régions « clés » pour l’entreprise, ainsi que par l’arrêt de son réseau de cuivre en Espagne, l’optimisation des coûts et des dépenses d’investissement « potentiellement plus faibles que prévu ».
« L’amélioration de la structure du marché à la suite de la consolidation (liée à la fusion d’Orange et de MásMóvil en Espagne) réduira les risques pour la génération de flux de trésorerie disponibles à moyen terme », a déclaré la Ficth.
L’agence ajoute que les mouvements de consolidation sur les marchés brésilien et britannique des télécommunications profiteront également à la position de Telefónica dans ces pays.
D’autre part, Fitch estime que les revenus de Telefónica augmenteront d’environ 2 % cette année et de 0,4 % en 2024, tandis que ses prévisions pour 2025 indiquent une baisse de 1 %.
Quant à la marge d’Ebitda, l’agence estime qu’elle s’établira à environ 25 % entre 2023 et 2025, tandis qu’elle prévoit des dividendes annuels d’environ 1,7 milliard d’euros cette année, un montant qui passera à 1,8 milliard d’euros en 2025.