Ces notifications ont représenté 4,9 % des envois et 26,8 % des recettes totales dans le segment postal traditionnel.
MADRID, le 26 mai (CALPA PARIS) –
La Commission nationale des marchés et de la concurrence (CNMC) a de nouveau demandé à Correos de ne plus considérer les notifications administratives comme des lettres recommandées incluses dans le service postal universel (USPS), et a souligné que « le non-respect de cette exigence peut constituer une infraction à la loi sur le secteur postal ».
La CNMC a indiqué que les notifications administratives généraient 27% des revenus du segment postal traditionnel et a réaffirmé qu’elles ne faisaient pas partie de l’USPS. Elle a expliqué qu’il s’agit d’une communication ou d’une notification d’une décision administrative qui affecte les droits ou les intérêts d’une personne physique ou morale.
Elle précise donc que seuls les envois intérieurs et transfrontaliers (ordinaires et recommandés), les cartes postales jusqu’à deux kilogrammes et les colis postaux font partie du service postal universel.
Malgré cela, Correos a continué d’imputer des notifications administratives dans la section des lettres recommandées « et ne respecte pas la séparation comptable qui devrait exister entre les services inclus et exclus » de l’USPS, « ce qui a un impact significatif sur les résultats de sa comptabilité analytique », explique l’organisme présidé par Cani Fernández.
La CNMC a également précisé que les notifications administratives représentaient 4,9 % des envois et 26,8 % des recettes totales du segment postal traditionnel, c’est-à-dire les lettres, les cartes postales, les lettres recommandées et les notifications, selon les données du rapport annuel 2020 du secteur postal.
Par conséquent, la CNMC a exigé que Correos introduise dans son système de comptabilité analytique pour l’exercice 2021 les modifications nécessaires pour corriger l’incidence, et réitère qu’elle doit faire de même et présenter les résultats corrigés pour les exercices 2016 à 2020. Le non-respect de cette obligation constituerait une infraction administrative au titre VII de la loi postale.
La Commission rappelle également que Correos est l’entreprise désignée par la loi pour fournir un ensemble de services postaux, « qui doivent être garantis sur tout le territoire avec certaines normes de qualité et à des prix abordables pour les utilisateurs ». Elle souligne également que l’entité publique « reçoit une compensation pour la charge financière inéquitable que représente l’exécution de ces obligations de service public ».