Ils ramènent leur estimation du taux de chômage à 11,8 % et maintiennent leurs projections de déficit à 4,4 %.
MADRID, 31 juillet (CALPA PARIS) –
Le Conseil général des économistes a relevé sa prévision de croissance pour l’économie espagnole cette année de deux dixièmes de point de pourcentage par rapport à ses estimations précédentes, à 2,3 %, selon son dernier « Observatoire financier ».
Malgré la modération de la croissance au deuxième trimestre – 0,4 % – et la correction d’un dixième de point de la croissance du trimestre précédent, les bonnes attentes du secteur touristique, la modération de l’inflation et le niveau élevé de l’emploi permettent d’attendre une augmentation positive au troisième trimestre.
Concrètement, les économistes s’attendent à une croissance du produit intérieur brut (PIB) au troisième trimestre de l’ordre de 0,5 %, grâce notamment au secteur des services, en raison de l’impulsion donnée par le tourisme, dont la campagne d’été devrait durer jusqu’en octobre.
Cependant, l’organisation présidée par Valentín Pich a averti que l’évolution de l’économie au second semestre pourrait être affectée par la situation dans les pays de la zone euro, principales destinations des exportations espagnoles, vers lesquelles sont dirigées plus de 65% des exportations.
« La situation européenne est plus faible dans le contexte mondial en raison de la proximité de la guerre en Ukraine et montre des signes de ralentissement », a averti la CGE.
En outre, les économistes ont attiré l’attention sur le déclin progressif du secteur industriel, dont la part dans le PIB n’est plus que de 16 %.
ILS MAINTIENNENT LEUR PREVISIONS POUR L’IPC A 3%.
En ce qui concerne l’évolution des prix, les économistes ont souligné qu’elle est plus favorable en Espagne que dans la zone euro. Ainsi, les économistes ont maintenu leur prévision d’une augmentation de l’indice des prix à la consommation (IPC) d’environ 3% à la fin de l’année.
En ce qui concerne l’inflation de base, la CGE a expliqué que, bien qu’elle n’ait pas augmenté par rapport au mois précédent, le taux annuel a augmenté de 6,2 %, soit trois dixièmes de point de pourcentage de plus que le taux annuel de juin, brisant ainsi la série de baisse du taux annuel depuis le mois de mars.
RÉDUIT SES PRÉVISIONS POUR LE TAUX DE CHÔMAGE À 11,8%.
En revanche, les économistes ont revu à la baisse leur estimation du taux de chômage à 11,8%. Ils expliquent que, compte tenu de la vigueur du secteur des services en ces mois marqués par la saison touristique, les bons chiffres de l’emploi enregistrés jusqu’à présent doivent être pris avec prudence quant à leur maintien au cours du dernier trimestre de l’année.
En ce qui concerne la dette, le CGE prévoit que le ratio dette/PIB continuera à diminuer et devrait se situer autour de 110,5% à la fin de l’année, principalement en raison de l’augmentation des recettes et de l’augmentation des cotisations due à la bonne tenue de l’emploi, ainsi qu’au suivi des politiques émanant de Bruxelles en la matière.
Enfin, le ralentissement de l’économie, ainsi que les mesures de lutte contre l’inflation et l’augmentation des charges financières générées par la hausse des taux d’intérêt, entre autres facteurs, font que les économistes maintiennent leur estimation du déficit budgétaire pour 2023 à 4,4 %.