Les entreprises spécialisées dans les technologies de l’eau demandent une révision « illimitée » des prix

MADRID, 17 juil. (CALPA PARIS) –

L’Association espagnole des entreprises de technologie de l’eau (Asagua) a demandé au prochain gouvernement qui sortira des urnes le dimanche 23 juillet de mettre en œuvre une révision des prix « sans limites » dans le secteur.

Lors de la célébration de son assemblée annuelle, l’association patronale a demandé un retour à l’application universelle de la révision des prix, en apportant les modifications nécessaires à la loi de désindexation de 2017 qui a découplé les prix publics de l’IPC.

Face à la hausse des prix des matériaux et de l’énergie et aux problèmes causés par les pénuries consécutives à la pandémie, le gouvernement a approuvé une révision temporaire – et limitée selon les entreprises – des prix, qui s’est achevée en mars dernier.

Désormais, la révision ne s’appliquera qu’aux contrats qui l’incluent dans leur cahier des charges, ce qui, selon Asagua, augmente le risque de nouveaux appels d’offres insatisfaisants et menace l’exécution des fonds de la prochaine génération.

D’autre part, les entreprises d’Asagua, qui se consacrent à la construction, à l’exploitation et à la maintenance des infrastructures hydriques, ont mis en garde contre la détérioration actuelle des infrastructures due au déficit d’investissement accumulé au cours des quinze dernières années, qui atteint 50 000 millions d’euros en ce qui concerne le cycle urbain de l’eau.

Cette situation mettrait « gravement en péril » la bonne fourniture de ces services, tels que l’approvisionnement en eau, l’assainissement et le traitement. L’entretien des infrastructures du cycle urbain de l’eau nécessite à lui seul quelque 3,5 milliards d’euros par an, alors que l’Espagne continue de payer des amendes pour ne pas avoir traité toute son eau.

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En ce sens, l’Asagua a lancé un appel aux responsables politiques pour une bonne planification de l’eau dans laquelle les aspects techniques et les besoins sociaux « sont au-dessus des intérêts partisans pour atteindre le bien commun ».

Ainsi, elle considère qu’il est essentiel de reprendre les négociations pour parvenir à un pacte national pour l’eau, matérialisé par un nouveau Plan hydrologique national « qui mette fin aux guerres récurrentes de l’eau et garantisse des plans hydrologiques de bassin raisonnables », et défend la création d’un régulateur unique pour l’ensemble du pays.

Le cycle urbain de l’eau fournit 27 000 emplois directs et 35 000 emplois indirects et génère un chiffre d’affaires annuel de 7,5 milliards d’euros.

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