MADRID, 21 juil. (CALPA PARIS) –
L’Espagne devra demander une prolongation du délai d’exécution des investissements liés aux fonds du plan de relance et de résilience de l’Union européenne en raison du retard important dans l’absorption des ressources et la réalisation des projets, selon l’agence S&P Global, qui espère que Bruxelles se montrera « flexible ».
« L’Espagne a connu un retard important dans l’absorption des fonds et la réalisation des investissements prévus », indique l’agence, qui estime que le pays a exécuté 7,7 milliards d’euros sur 77,2 milliards d’euros d’ici fin 2022.
À cet égard, les auteurs attribuent ce retard à une capacité administrative réduite après des ajustements budgétaires prolongés, ainsi qu’aux complexités administratives liées aux nouveaux processus d’administration des fonds.
En outre, S&P reconnaît que les garanties anticorruption, les règles de surveillance de l’UE et les règles en matière d’aides d’État ont pesé sur les programmes de dépenses, en plus de l’impact lié à la forte inflation récente.
Quoi qu’il en soit, tout en étant convaincu que les taux d’adoption augmenteront à mesure que les goulets d’étranglement seront progressivement résolus, S&P affirme que le manque d’exécution des dépenses jusqu’à présent par rapport au calendrier initial « indique que l’échéance de 2026 pour le déploiement complet est menacée ».
« A moins que l’Espagne ne puisse accélérer le déploiement des fonds dans les 12 prochains mois, son gouvernement est susceptible de demander une extension du délai, conclut l’agence, qui fait confiance à l’UE pour être flexible lorsqu’il s’agit de temps supplémentaire tant que les pays s’en tiennent à son approche exigeante sur les aspects qualitatifs des projets.