L’UGT s’attend à une hausse constante de l’inflation au second semestre et demande un plafonnement des bénéfices

MADRID, 11 août (CALPA PARIS) –

L’Union Générale des Travailleurs (UGT) prévoit que le taux général des prix augmentera progressivement au cours de la seconde moitié de l’année, après avoir augmenté à nouveau en juillet de quatre dixièmes de point de pourcentage, à 2,3%, rompant ainsi avec la modération observée au cours des derniers mois.

« Il faut limiter les bénéfices d’une partie du tissu commercial, en garantissant des prix abordables et justes pour la classe ouvrière », a demandé le syndicat après les données définitives confirmées par l’Institut national de la statistique (INE).

Pour sa part, le taux sous-jacent, qui inclut la composante structurelle de l’inflation, a augmenté de 3 dixièmes de point de pourcentage par rapport au mois précédent, atteignant une variation annuelle de 6,2%, soit 3,9 points de plus que le taux général.

« Cet écart montre comment les entreprises ont transféré les pressions inflationnistes au reste des produits de base, comme les aliments, qui ont accumulé 16 mois consécutifs d’augmentation de prix de plus de 10% par an », a dénoncé l’organisation syndicale.

Pour l’UGT, ces données démontrent le manque de concurrence dans des secteurs clés comme la distribution alimentaire, où « quelques supermarchés » ont suffisamment de pouvoir pour maintenir des prix élevés au détriment de l’intérêt général.

C’est pourquoi, comme cela a déjà été fait dans le secteur de l’énergie à travers l’exception ibérique, le syndicat considère qu’il est nécessaire de déployer des mesures qui limitent les profits engrangés par une partie du tissu commercial, en garantissant des prix abordables et justes pour la classe ouvrière.

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D’autre part, l’UGT a demandé instamment de continuer à se concentrer sur la croissance des salaires, car elle est « essentielle à la fois pour garantir la récupération du pouvoir d’achat des travailleurs et pour alimenter le processus de création d’emplois et de croissance économique dans le pays ».

En ce sens, le syndicat a souligné que, bien que les salaires convenus dans les conventions collectives aient augmenté en moyenne de 3,4 % depuis le début de l’année, ce qui est supérieur à l’inflation générale, il faut continuer à progresser pour atteindre le niveau approuvé dans le cinquième accord sur l’emploi et la négociation collective (AENC), qui établit pour cette année une augmentation de 4 % avec une clause de révision de 1 % supplémentaire.

CRITIQUE LA « STRATÉGIE RATÉE » DE LA BCE.

Enfin, l’UGT a dénoncé la « stratégie ratée » de la BCE, qui a annoncé le 27 juillet la neuvième hausse des taux d’intérêt depuis le début de la guerre en Ukraine. Ainsi, avec l’augmentation de 25 points de base, il a atteint une valeur de 4,25%, égalant le taux enregistré lors du déclenchement de la crise financière, en juillet 2008.

« Le resserrement continu de la politique monétaire s’avère non seulement inefficace pour contenir l’inflation dans la zone euro, mais il freine également l’activité économique et met en danger les milliers de ménages qui ne peuvent pas faire face à l’augmentation excessive du coût des hypothèques, ce qui exige l’approbation d’un fonds de sauvetage pour éviter une nouvelle vague d’expulsions dans notre pays », a-t-il critiqué.

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