Selon IBM, 40 % de la main-d’œuvre mondiale devra se recycler en raison du déploiement de l’IA

L’entreprise technologique précise que cela représente 1,4 milliard des 3,4 milliards de travailleurs dans le monde.

MADRID, 21 août (CALPA PARIS) –

Selon une étude mondiale de l’IBM Institute for Business Value, 40 % de la main-d’œuvre mondiale devra être recyclée à mesure que l’automatisation de l’intelligence artificielle (IA) sera mise en œuvre.

Ce chiffre correspond à 1,4 milliard de personnes sur les 3,4 milliards que compte la population active mondiale, selon les statistiques de la Banque mondiale.

Les informations, obtenues grâce à deux enquêtes approfondies, l’une menée auprès de 3 000 dirigeants mondiaux dans 28 pays et l’autre auprès de 21 000 travailleurs dans 22 pays, révèlent que l’acquisition de nouvelles compétences par les employés actuels est l’un des principaux problèmes en matière de talents.

L’impact de l’IA variera également selon les catégories d’employés. Les travailleurs de tous niveaux ressentiront les effets de l’IA générative, mais ce sont les employés des niveaux inférieurs qui devraient connaître les changements les plus importants.

À cet égard, 77 % des cadres interrogés affirment que les postes de débutants sont déjà affectés par l’IA générative et que ce phénomène s’intensifiera dans les années à venir. En revanche, seuls 22 % des répondants affirment que les postes de direction ou de cadres supérieurs sont déjà concernés.

Cependant, IBM souligne que l’IA peut ouvrir davantage de possibilités aux employés en améliorant leurs compétences. En fait, 87 % des cadres estiment que les employés sont plus susceptibles de croître en nombre que d’être remplacés par l’IA générative.

Un élément qui varie selon le rôle : 97 % des dirigeants estiment que les employés des achats sont plus susceptibles d’évoluer que d’être remplacés, contre 93 % des employés du risque et de la conformité, 93 % des employés de la finance, 77 % des employés du service à la clientèle et 73 % des employés du marketing.

LES EMPLOYÉS SONT SOUCIEUX DE FAIRE UN TRAVAIL PLUS SIGNIFICATIF

Un autre résultat pertinent de l’étude est que les employés interrogés se soucient davantage d’un travail utile que de la flexibilité et des opportunités de croissance, mais les dirigeants ne sont pas toujours à l’écoute de leurs besoins.

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Alors que l’IA s’apprête à prendre en charge davantage de tâches manuelles et répétitives, les employés interrogés déclarent qu’effectuer un travail qui a un impact est le facteur auquel ils tiennent le plus, au-delà du salaire et de la sécurité, plus important que la flexibilité de l’emploi, les opportunités de croissance et l’équité.

En outre, près de la moitié des salariés interrogés estiment que le travail qu’ils effectuent est bien plus important que la personne pour laquelle ou avec laquelle ils travaillent régulièrement.

Cependant, pour les cadres interrogés, un travail qui a de l’impact est le facteur le moins important pour leurs employés et ils citent plutôt la flexibilité de l’emploi comme l’attribut le plus important, au-delà du salaire et de la sécurité.

LE TRAVAIL DOIT ÊTRE REPENSÉ EN COMMENÇANT PAR LE MODÈLE OPÉRATIONNEL.

L’une des conclusions de cette étude d’IBM est que « l’automatisation de processus médiocres ne les améliorera pas ». En d’autres termes, au lieu d’automatiser les mêmes vieilles activités, il faut trouver une meilleure façon d’avancer.

L’exploration des processus permet d’analyser la manière dont le travail est effectué et de déterminer où se trouvent les goulets d’étranglement ou d’autres inefficacités. À partir de là, il est possible de repenser et de redéfinir la manière dont le travail est effectué, en identifiant les domaines dans lesquels l’IA peut prendre les devants et ceux dans lesquels l’expertise et le contact humains sont essentiels.

IL FAUT INVESTIR À LA FOIS DANS LES TALENTS ET DANS LA TECHNOLOGIE.

Une autre conclusion de cette étude est que « c’est un moment crucial pour les responsables des RH de contribuer à définir la stratégie de transformation de l’organisation et la manière de combiner les personnes et l’IA pour la mettre en œuvre ».

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À ce titre, elle note que les dirigeants RH doivent piloter la planification, la conception et la stratégie de la main-d’œuvre, comme la définition d’un travail à plus grande valeur, l’identification des rôles et des compétences critiques de l’avenir et la gestion de l’embauche, le déplacement des personnes vers de nouveaux rôles, la rétention et plus encore.

Ils devraient également être chargés de revoir les rôles, d’identifier et d’éliminer les tâches de moindre valeur qui peuvent être prises en charge par l’IA, de fusionner les rôles pour en créer de nouveaux, d’élargir les rôles pour y inclure des tâches telles que l’application ou la gestion d’outils d’IA, et de développer les compétences pour les tâches de plus haut niveau effectuées par les personnes.

IL FAUT DONNER PLUS DE SENS AUX EMPLOIS.

Enfin, les conclusions d’IBM indiquent également qu’il faut donner plus de sens aux emplois en plaçant l’employé « aux commandes ».

En d’autres termes, l’IA a le potentiel de transformer l’expérience des employés, car elle peut automatiser les tâches banales et permettre aux gens de se concentrer sur les tâches qui les passionnent le plus, libérant ainsi leur temps pour le développement des compétences ou l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée.

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