Sept managers sur dix pensent qu’il y a des raisons justifiées de craindre les progrès de l’intelligence artificielle.
MADRID, 3 juillet (CALPA PARIS) –
Sept managers sur dix pensent que la numérisation du marché du travail aura un impact négatif sur le salaire des professionnels, selon une étude menée par la multinationale des ressources humaines Gi Group Holding.
Parmi eux, 37,7 % pensent que la réduction des salaires affectera davantage les emplois dans lesquels la technologie joue un rôle professionnel ; cependant, trois répondants sur dix défendent l’idée que le salaire sera lié à la valeur du professionnel.
En général, 70 % des cadres espagnols considèrent qu’il y a des raisons justifiées de craindre les progrès de l’intelligence artificielle (IA).
De même, huit personnes sur dix pensent que l’IA provoquera une crise du travail, plus de la moitié d’entre elles (54,6 %) estimant qu’il s’agira d’une conversion économique, sociale et du travail, et 23 % affirmant que la société devra simplement faire face à un changement des conditions du marché du travail.
Le directeur de l’hyperautomatisation et de l’IA chez Navantia, Juan Julio González, a déclaré que cette préoccupation « est normale », mais qu’elle doit être considérée comme une « opportunité qui a le potentiel d’augmenter l’efficacité, l’innovation et la qualité du travail » dans les entreprises, tout en cherchant à « tirer profit de ces technologies émergentes pour augmenter la compétitivité et la croissance » dans les organisations.
PRESQUE TOUT LE MONDE PENSE QUE L’IA VA DÉTRUIRE DES EMPLOIS
92,5 % des cadres espagnols pensent que l’intelligence artificielle menace de détruire certains emplois, même si 6 personnes interrogées sur 10 pensent que de nouveaux emplois seront également créés.
En ce sens, les experts en robotique, en Internet des objets et en M2M (communication de machine à machine) seront les profils les plus demandés dans les années à venir.
Cependant, l’étude souligne que seuls 28 % des cadres espagnols se sentent préparés à l’incorporation de l’intelligence artificielle sur le lieu de travail, les secteurs de la logistique (50 %) et de l’immobilier (47,2 %) étant les plus optimistes.
L’IA VA CREUSER LE FOSSÉ ENTRE LES TRAVAILLEURS
34,8 % des cadres espagnols pensent que l’intelligence artificielle creusera l’écart entre les travailleurs les plus instruits et les autres.
À tel point que les managers espagnols reconnaissent que la formation sera essentielle pour pouvoir rejoindre le marché du travail dans les années à venir (35,1 %). Toutefois, seuls 5,1 % d’entre eux estiment que le secteur de l’éducation est prêt à former des experts en nouvelles technologies.
« Nous devons être en mesure de gérer le changement dans ce domaine grâce à des programmes de requalification. Le secteur de l’éducation doit travailler dans ce sens pour s’assurer que nous avons des profils spécialisés dans ce domaine », a déclaré la directrice des ressources humaines de Gi Group Holding España, Silvia Martínez.