BRUXELLES, 7 septembre (CALPA PARIS) –
La Commission européenne a évité jeudi de se prononcer sur la question de savoir si l’entrée de l’opérateur saoudien STC dans la société espagnole Telefónica représentait un risque pour la sécurité stratégique de l’Union européenne, tout en rappelant qu’il existe des mécanismes européens que le gouvernement peut utiliser pour examiner avec Bruxelles s’il existe une menace et si des mesures doivent être prises.
« La Commission européenne n’est pas en mesure de commenter des transactions individuelles de cette nature, pour des raisons de confidentialité », a averti Miriam García, porte-parole de l’UE pour le commerce, interrogée sur cette affaire lors d’une conférence de presse à Bruxelles.
Sans vouloir se référer expressément à l’achat par STC d’une participation de 9,9 % dans Telefónica pour 2,1 milliards d’euros, la porte-parole de l’UE a expliqué que depuis octobre 2020, un mécanisme de surveillance des investissements directs étrangers (IDE) a été mis en place pour « identifier et traiter les éventuelles menaces » à la sécurité ou à l’ordre public au sein de l’Union européenne.
Dans le cas d’un investissement ou d’une entreprise générant un risque dans l’UE, le pays concerné peut utiliser le mécanisme et également « consulter » la Commission européenne sur le cas précis.
« Nous décidons ensuite, au cas par cas, si des mesures d’atténuation sont nécessaires ou si l’opération doit être interdite », a déclaré M. García, ajoutant que les cas dans lesquels le veto serait envisagé sont « très spécifiques » et « dans le cadre de l’Union européenne ».