MADRID, 22 oct. (CALPA PARIS) –
Le vice-président de la Commission européenne et commissaire au commerce, Valdis Dombrovskis, a indiqué que l’exécutif européen » n’est pas en mesure de commenter » l’entrée de la société saoudienne STC dans l’actionnariat de Telefónica et a souligné que la » décision finale » en la matière revient à l’État où l’investissement a lieu, en l’occurrence le gouvernement espagnol.
Il a répondu à une question écrite de l’eurodéputé de l’UI Manuel Pineda, qui a demandé à la Commission européenne si elle considérait cet achat comme une « menace pour la sécurité » et si elle avait l’intention « d’intervenir pour empêcher » l’entrée d’un « régime absolutiste » comme celui de l’Arabie Saoudite dans le secteur des télécommunications de l’UE.
Dans sa réponse, M. Dombrovskis a noté que l’UE « est ouverte aux investissements directs étrangers (IDE) et permet aux fournisseurs de services étrangers de s’établir librement sur son marché des télécommunications », mais a souligné que « certains investissements peuvent constituer un risque pour la sécurité ou l’ordre public, de sorte que l’ouverture de l’UE aux IDE doit être équilibrée par le biais d’instruments appropriés ».
À cet égard, il a rappelé que le règlement sur la surveillance des investissements directs étrangers établit un mécanisme de coopération qui permet à la Commission et aux États membres de « détecter, évaluer et atténuer les risques éventuels pour la sécurité ou l’ordre public liés à l’investissement », un règlement qui permet également la surveillance dans le secteur des télécommunications.
Cela implique que l’État membre où l’investissement est prévu ou a lieu peut, conformément à son mécanisme national de surveillance, imposer des conditions ou, dans des cas extrêmes, interdire l’investissement s’il conclut que l’IED en question peut affecter la sécurité ou l’ordre public dans le pays ou dans d’autres États membres. « La décision finale revient à l’État membre où l’investissement a lieu », a-t-il expliqué.
En outre, il a souligné que l’article 40 du Code européen des communications électroniques exige que les opérateurs « prennent les mesures techniques et organisationnelles appropriées et proportionnées pour gérer de manière adéquate les risques pour la sécurité de leurs réseaux et services ».
Elle s’est donc abstenue de commenter l’entrée de l’Arabie saoudite dans Telefónica. « La divulgation de toute information relative à des transactions spécifiques porterait atteinte à l’obligation de la Commission de garantir la confidentialité des informations transmises dans le cadre du mécanisme de coopération », a-t-il conclu.