Elle demande une réduction des taux marginaux de l’impôt sur le revenu des personnes physiques et la suppression d’un « grand nombre » de taxes régionales qui provoquent des « distorsions sur le marché ».
MADRID, 14 juillet (CALPA PARIS) –
La Confédération espagnole des organisations patronales de la métallurgie (Confemetal) a demandé au futur gouvernement qui sortira des urnes après le 23 juillet une plus grande sécurité juridique et une réduction de la charge fiscale des entreprises, ainsi qu’une diminution des contributions des entreprises à la sécurité sociale et des coûts du travail.
« Les lois sur l’emploi et la compétitivité ont été adoptées par le gouvernement en juillet dernier et constituent une taxe sur l’emploi et la compétitivité », a averti l’association patronale de la métallurgie dans un document publié vendredi, dans lequel elle expose ses exigences et ses propositions pour la prochaine législature.
L’association patronale a demandé au futur exécutif de réduire la charge fiscale des entreprises et a proposé d’adapter l’imposition de l’impôt sur les sociétés à la capacité économique réelle des entreprises, d’éliminer les limitations à la compensation des pertes ou à la déduction des frais financiers et de corriger les cas de double imposition nationale et étrangère, grâce à l’exonération totale des dividendes et des plus-values.
En outre, parmi ses propositions, Confemetal a demandé de doter le droit du travail d’une vision unitaire « qui lui fait actuellement défaut » afin de promouvoir la sécurité juridique.
Le patronat de la métallurgie a également demandé que les nouveaux droits et obligations sociales en matière d’égalité et de conciliation n’entraînent pas de « coûts directs et indirects pour les entreprises » et demande l’arrêt de l’augmentation des dépenses en matière d’incapacité temporaire et la mise en place de mécanismes de contrôle.
L’organisation présidée par José Miguel Guerrero insiste sur la nécessité de favoriser une plus grande flexibilité interne du travail, notamment en termes d’horaires, de fonctions et de salaires. « Nous demandons que la réglementation du travail facilite l’offre d’options permettant de réduire les coûts tout en maintenant la relation de travail », souligne l’organisation patronale dans son document de propositions.
DES MÉCANISMES POUR RENDRE LES STATISTIQUES « FIABLES ».
Il a également demandé que des mécanismes soient mis en place pour garantir que les statistiques économiques et du travail soient « fiables » et montrent avec certitude la réalité du marché et son évolution.
Confemetal a également insisté sur le maintien, et non la limitation, des mécanismes actuels de collaboration contractuelle et de sous-traitance entre les entreprises et demande le renforcement de la négociation collective en tant qu’outil prioritaire de régulation des conditions de travail.
De leur côté, ils ont insisté sur le renforcement de l’utilisation de systèmes autonomes de résolution des conflits du travail et sur la révision du modèle et de la durabilité du système public de pension et son adaptation aux circonstances actuelles.
Ils ont également proposé de renforcer le cadre réglementaire des prestations sociales complémentaires, de faciliter les incitations fiscales et les déductions de cotisations et d’accroître la transparence et la disponibilité, conformément aux réglementations en vigueur dans les pays voisins.
L’association des employeurs a mis l’accent sur la formation et a appelé à lier la formation au marché du travail afin de réduire l’inadéquation entre l’offre et la demande de qualifications professionnelles.
DES TAXES MOINS ÉLEVÉES POUR LES NOUVELLES ENTREPRISES
En termes de fiscalité, Confemetal a demandé que les instruments fiscaux de soutien à la R&D&I soient favorisés et que la consolidation des nouvelles initiatives d’entreprise soit encouragée par des taux réduits, tant au niveau de l’impôt sur les sociétés que des cotisations de sécurité sociale au cours des premières années d’activité.
Pour leur part, ils ont proposé au futur gouvernement de réduire les taux marginaux de l’impôt sur le revenu des personnes physiques et de relever le seuil à partir duquel ils s’appliquent, en actualisant annuellement les tranches ou les tables d’imposition en fonction de l’inflation.
Enfin, dans le domaine fiscal, ils demandent de faciliter fiscalement la transition intergénérationnelle des entreprises, d’éviter l’introduction de nouveaux impôts et insistent sur la nécessité de coordonner « d’urgence » les politiques fiscales de l’État, des régions et des communes, en promouvant l’élimination de « nombreuses » taxes régionales « qui provoquent des distorsions sur le marché intérieur et compromettent la compétitivité ».
UNE LOI SUR L’INDUSTRIE
Pour Confemetal, il sera essentiel de maintenir le « rôle central » de l’industrie dans l’économie espagnole par une loi spécifique qui tienne compte de ses particularités, lui permette de tirer parti de toutes ses « potentialités » et facilite le développement de son activité.
En outre, ils ont demandé que cette loi soit un cadre réglementaire « applicable, efficace et utile », et non « limitatif », et qu’elle favorise l’investissement, la productivité, la croissance et la création d’emplois de qualité dans le secteur.
Confemental a également demandé la création d’une table ronde sur le commerce des métaux, le lancement d’un programme de relance des secteurs stratégiques et essentiels et l’approbation d’un « Plan Renove » pour les biens de consommation, les biens intermédiaires et les biens d’équipement.
FONDS EUROPEENS, RETARDS DE PAIEMENT ET MARCHES PUBLICS
Confemetal appelle à un élan décisif pour le déploiement des fonds européens de « nouvelle génération », en réduisant la bureaucratie pour l’accès à l’aide et en renforçant les mécanismes de transparence.
Ils ont également proposé plusieurs mesures sur les retards de paiement, qui comprennent le respect des délais de paiement des administrations publiques, l’adoption généralisée de la facturation électronique, la création et la réglementation de l’Observatoire national des retards de paiement privés et l’établissement qu’un coût financier pour l’exécution d’un produit bancaire dans une période dépassant 60 jours, s’il n’est pas assumé par l’entreprise contractante, sera considéré comme un non-paiement.
Enfin, le Confemental demande que l’indexation des contrats publics sur l’IPC soit réglementée et que la réglementation en la matière soit renforcée.