MADRID, 8 sept. (CALPA PARIS) –
Le fonds souverain saoudien, Public Investment Fund (PIF), qui détient 64 % de l’opérateur STC, a déjà déclaré au marché qu’il détenait une participation de 9,9 % dans Telefónica, selon les registres de la Commission nationale du marché des valeurs (CNMV).
L’entreprise précise que ce mouvement a été canalisé par Green Bridge Investment, un véhicule d’investissement entièrement contrôlé par STC et qui est le détenteur des actions et des instruments financiers envisagés dans l’opération.
« Public Investment Fund est l’entité qui contrôle directement Saudi Telecom Company (‘STC’), dont elle détient 64% des actions », indique la CNMV, qui précise également que STC détient 100% du capital social de Green Bridge Investment Company, et donc la contrôle.
Ainsi, dans les informations transmises à l’autorité de contrôle, elle signale que le 5 septembre, jour de l’annonce de l’entrée de STC dans Telefónica, Green Bridge Investment Company, « agissant par l’intermédiaire de son associé commandité, Green Bridge Management SARL », a acquis 4,9 % des actions de Telefónica et a signé un contrat de vente et d’achat de 5 % des actions de l’opérateur « dont l’entrée en vigueur est subordonnée, entre autres, à l’approbation du Conseil des ministres espagnol ».
Plus précisément, STC possède 569,29 millions d’actions de Teléfonica – soit 9,9 % du capital social de la société – dont 281,77 millions d’actions avec droit de vote effectif à l’heure actuelle et 287,52 millions d’actions par le biais d’instruments financiers.
Comme STC l’a expliqué à l’époque, le montant de la transaction s’élevait à 2,1 milliards d’euros, mais la valeur de l’ensemble des actions du groupe saoudien au cours actuel du marché – vers 14h20 ce vendredi – s’élève à 2,187 milliards d’euros, le cours de l’action Telefónica étant de 3,842 euros.
En ce sens, différentes sources ont indiqué que Morgan Stanley a été chargé d’acquérir de petits paquets d’actions Telefónica ces derniers mois pour STC par le biais de filiales et d’autres véhicules d’investissement, ce qui, selon plusieurs analystes, a également servi à soutenir le cours de l’action Telefónica, en particulier en août et après la perte de 1&1 en tant que client de gros en Allemagne.
La CNMV, interrogée sur les raisons pour lesquelles les achats d’actions et d’instruments financiers envisagés dans la transaction – 4,9 % en actions et 5 % en instruments financiers – sont passés inaperçus et n’ont pas été reflétés dans ses registres jusqu’à aujourd’hui, a indiqué qu' »il existe des spécificités et des exemptions partielles ».
« Les participations significatives et l’obligation de les notifier sont incluses dans un règlement européen et dans sa transposition espagnole. Il existe des spécificités et des exemptions partielles pour les positions constituées par les institutions financières. La CNMV vérifiera que la règle a été appliquée correctement dans ce cas, car il ne peut en être autrement », a déclaré la CNMV à Europa Press.
Le règlement prévoit que les banques bénéficient d’une exemption de la CNMV leur permettant de ne pas enregistrer les actions des sociétés si elles ne dépassent pas 5 % du capital social de la société et si elles sont destinées à des fins commerciales.