Les accords signés cette année dépassent les 4,2% d’augmentation et les travailleurs avec clause de révision atteignent 23,5%.
MADRID, 8 sept (CALPA PARIS) –
Les salaires convenus dans les conventions collectives ont augmenté en moyenne de 3,38 % jusqu’au mois d’août, un chiffre supérieur à celui enregistré en juillet (3,34 %) et presque huit dixièmes au-dessus de l’IPC avancé, dont le taux en glissement annuel s’est établi à 2,6 % au huitième mois de l’année, selon les données extraites des statistiques sur les conventions collectives du ministère du Travail et de l’Économie sociale.
Cependant, le chiffre définitif de l’inflation pour le mois d’août doit encore être confirmé par l’Institut national des statistiques (INE) mardi prochain, le 12 septembre.
L’augmentation moyenne des salaires enregistrée dans les accords conclus jusqu’au mois d’août a également réduit l’écart avec les lignes directrices fixées par les CCOO, l’UGT, la CEOE et la Cepyme dans le 5e accord interconfédéral sur la négociation collective qu’ils ont signé il y a un mois.
Plus précisément, cet accord recommande des augmentations salariales de 4 % en 2023 et de 3 % en 2024 et 2025, avec une clause de révision salariale qui, en cas de déviation de l’inflation, pourrait impliquer des augmentations supplémentaires allant jusqu’à 1 % pour chacune des années de l’accord (2023-2025).
Ainsi, l’augmentation moyenne des salaires incluse dans les accords enregistrés jusqu’en août (3,38 %) est inférieure de moins de sept dixièmes de point de pourcentage à l’augmentation des salaires de 4 % recommandée par les partenaires sociaux pour cette année.
700 ACCORDS SIGNÉS EN 2023 AVEC UNE AUGMENTATION SALARIALE MOYENNE DE 4,25 %.
La plupart des accords enregistrés jusqu’en août dans les statistiques du travail ont été signés au cours des années précédentes, même s’ils prennent effet en 2023.
Plus précisément, au cours des huit premiers mois de l’année, un total de 2 988 conventions collectives ayant des effets économiques en 2023 ont été enregistrées, dont seulement 700 ont été signées cette année, avec une augmentation moyenne des salaires de 4,25 %, supérieure à l’inflation et à ce qui était envisagé dans la V AENC. Le reste des conventions, soit 2 288, ont été signées au cours des années précédentes et prévoient une augmentation moyenne des salaires de 3,08 %.
Les 2 988 accords enregistrés jusqu’au mois d’août couvraient près de 9,3 millions de travailleurs.
TROIS TRAVAILLEURS SUR QUATRE SANS CLAUSE DE RÉVISION
Selon les statistiques du travail, la plupart des accords enregistrés jusqu’au mois d’août ne prévoient pas de clause de révision salariale pour éviter les pertes de pouvoir d’achat. Plus précisément, sur les 2 988 accords enregistrés, seuls 14,5 % (434) comportaient une clause de garantie salariale et parmi ceux-ci, 298 prévoyaient une application rétroactive.
Les accords comportant une clause de révision concernent 2,18 millions de travailleurs sur un peu plus de 9,28 millions couverts par les accords enregistrés jusqu’au mois d’août, soit 23,5 % du total.
Ainsi, la majorité des travailleurs (près de trois sur quatre) n’ont pas de clauses de sauvegarde dans leurs conventions collectives. Cependant, le nombre de travailleurs protégés par cet instrument a augmenté par rapport au chiffre de décembre 2022 (21,08 %) et au chiffre du mois précédent, juillet, où il s’élevait à 23,4 %.
QUATRE ACCORDS SUR DIX PRÉVOIENT DES AUGMENTATIONS SUPÉRIEURES À 3 %.
Sur le nombre total d’accords enregistrés jusqu’au mois d’août, 2 161 étaient des accords d’entreprise, avec des effets sur 535 483 travailleurs et une augmentation moyenne des salaires de 3,13 %, tandis que 827 étaient des accords sectoriels et couvraient plus de 8,7 millions de travailleurs, avec une augmentation moyenne des salaires de 3,40 %.
La journée de travail moyenne convenue dans les conventions collectives s’élevait à 1 754,4 heures par travailleur et par an jusqu’en août (1 698,6 heures dans les conventions d’entreprise et 1 757,8 heures dans les conventions d’entreprise et 1 757,8 heures dans les conventions collectives de niveau supérieur).
Sur les 2 988 accords enregistrés jusqu’en août, 77, soit l’équivalent de près de 2,6 %, prévoyaient un gel des salaires, tandis que 39,4 % des accords, soit près de quatre sur dix, prévoyaient une augmentation salariale supérieure à 3 %, la moyenne étant de 4,98 %.
Au cours des huit premiers mois de l’année, 41,9 % des accords recensés dans les statistiques font état d’augmentations salariales moyennes comprises entre 1 % et 2,5 %. Les statistiques ne comprennent qu’un seul accord avec une baisse de salaire, de 3,75%, avec des effets sur 78 travailleurs.
LES TRAVAILLEURS TOUCHÉS PAR LES « OPT-OUTS » AUGMENTENT DE 36,9%.
Les statistiques du travail révèlent également que jusqu’au mois d’août, 459 conventions collectives n’ont pas été appliquées, contre 382 au cours de la même période en 2022 (+20,1 %).
Ces « descuelgues » ont touché un total de 20 139 travailleurs, contre 14 708 au cours des huit premiers mois de 2022, soit une augmentation de 36,9%. Le déliement des accords implique la révision des conditions de travail dans les entreprises.