Grâce à l’amélioration de l’efficacité énergétique et aux investissements dans les énergies renouvelables
MADRID, 24 juil. (CALPA PARIS) –
La Banque d’Espagne a estimé qu’une partie de la baisse de la demande de gaz naturel des entreprises, face aux hausses de prix enregistrées l’année dernière en raison de la crise énergétique causée par la guerre en Ukraine, pourrait avoir un caractère « structurel » et ne pas revenir à ses valeurs antérieures, en raison des améliorations de l’efficacité énergétique mises en œuvre et des investissements dans les énergies renouvelables.
Dans un article sur l’évolution de la demande de gaz naturel au cours de la période 2022-2023, l’agence a indiqué que cette demande ne se rétablira probablement pas, malgré le fait que les prix du gaz soient retombés de leurs sommets de l’année dernière à leurs niveaux historiques.
L’industrie a dû faire face, surtout au second semestre 2022, à des augmentations de prix du gaz naturel qui ont plus que doublé par rapport aux prix de la période 2017-2021.
Au sein de ces chiffres globaux, des évolutions différentes ont été observées par secteur, l’industrie du raffinage réduisant le plus sa demande de gaz naturel, suivie par les industries de la cogénération, du papier et de la chimie/pharmacie.
AUGMENTATION PLUS FAIBLE DU NOMBRE DE MÉNAGES GRÂCE AUX MESURES GOUVERNEMENTALES.
En ce qui concerne la consommation de gaz naturel des ménages, la Banque d’Espagne a souligné que les prix ont moins augmenté que dans d’autres secteurs grâce aux mesures mises en place par le gouvernement.
En octobre dernier, encouragé par l’arrivée de la tempête hivernale et les prix de l’énergie dus à la guerre en Ukraine, le gouvernement a approuvé un bouclier de 3 000 millions d’euros pour protéger les consommateurs des tarifs réglementés du gaz contre d’éventuelles hausses, ce qui représente en pratique une subvention directe à la facture des clients.
Par ailleurs, la réduction de la demande au cours du premier semestre 2022 et des quatre premiers mois de 2023 s’expliquerait entièrement par des températures plus chaudes que d’habitude, tandis qu’un tiers de la baisse en pourcentage de la demande au cours du second semestre 2022 ne s’expliquerait pas par la température et « pourrait être lié à la température ».
à des augmentations de prix significatives », a ajouté l’agence.
En ce qui concerne le secteur de l’électricité, la demande de gaz naturel en 2022 a été la plus élevée de ces dernières années, en raison de la faible production d’hydroélectricité et de cogénération, et surtout des exportations d’électricité vers d’autres pays pour des raisons conjoncturelles.