La candidature gagnante doit être soutenue par 68 % du capital de la banque et par au moins 18 pays.
BRUXELLES, 8 sept. (CALPA PARIS) –
La première vice-présidente et ministre en exercice des affaires économiques et de la transition numérique, Nadia Calviño, et l’actuelle vice-présidente exécutive de la Commission européenne chargée de la concurrence, la libérale danoise Margrethe Vestager, seront en concurrence avec trois autres candidats italiens, suédois et polonais pour la présidence de la Banque européenne d’investissement (BEI), suite à la publication de la liste officielle, qui lance la course aux soutiens nécessaires.
Les autres candidats sont la Polonaise Teresa Czerwinska, l’Italien Daniele Franco et le Suédois Thomas Östros, comme l’a confirmé le ministre belge des finances Vincent Van Peteghem, en sa qualité de président du conseil des gouverneurs de la BEI.
Une période de consultations informelles va maintenant s’ouvrir avant qu’un successeur à l’actuel président Werner Hoyer, dont le mandat expire à la fin de cette année, ne soit officiellement désigné.
Alors que Mme Vestager a annoncé mardi dernier qu’elle quittait son poste à la Commission pour défendre sa candidature, Mme Calviño, qui a reconnu mercredi sa » forte motivation » pour présider la BEI, a déclaré que, pour le moment, elle se » concentrait » sur la vice-présidence du gouvernement, un poste » absorbant » qu’elle occupera » au moins jusqu’en décembre « .
Maintenant que la liste officielle a été publiée, la période de consultation va commencer et les ministres seront invités à parvenir à un accord « dès que possible », ont expliqué des sources de l’UE à Europa Press.
L’Espagne, qui assure la présidence tournante de l’UE pour ce semestre, prévoit d’inclure la discussion et le vote sur les candidatures à l’ordre du jour de la réunion informelle des ministres de l’Économie et des Finances (Ecofin) des 15 et 16 septembre à Saint-Jacques-de-Compostelle, même si la décision finale sera prise par le Conseil des gouverneurs de la BEI, qui est composé des mêmes ministres, et qui devrait avoir lieu au mois d’octobre.
Bien qu’il n’y ait pas de calendrier précis, les mêmes sources européennes ont indiqué que la réunion informelle de Santiago sera » sans aucun doute » un moment » important » pour les négociations et les discussions informelles, tout en soulignant qu’il ne s’agit pas d’une échéance » formelle « .
Le candidat gagnant devra recueillir le soutien de 68 % du capital de la banque et d’au moins 18 États membres. La participation de chaque État membre est répartie en fonction de son poids économique dans l’UE exprimé en PIB lors de son entrée dans l’Union – l’Espagne contribue à hauteur de 9,66 % – ce qui rend indispensable le soutien des trois principales puissances économiques de l’UE, l’Allemagne, la France et l’Italie.