La défense évaluera « rigoureusement » l’entrée de STC dans Teléfonica, mais affirme qu’il n’y a pas encore de notification officielle.

Une partie de l’opération est soumise à l’approbation du ministère de la défense.

MADRID, 11 Sep (CALPA PARIS) –

La ministre de la Défense par intérim, Margarita Robles, a assuré que son portefeuille « étudiera avec rigueur » et « sérieux » l’entrée du groupe saoudien STC dans Telefónica, bien qu’elle ait souligné que la société arabe n’a pas encore envoyé au ministère de la Défense la demande officielle de consolider la totalité de son entrée dans l’opérateur espagnol, dont elle est devenue l’actionnaire principal.

Lors d’une conférence de presse tenue lundi, Mme Robles a souligné que la Défense avait un « rôle fondamental » dans cette opération, par laquelle STC a acquis 9,9 % de Telefónica – 4,9 % en actions et 5 % en instruments financiers – en échange de 2,1 milliards d’euros.

En ce sens, afin d’encaisser les actions correspondant aux 5 % d’instruments financiers, STC doit obtenir l’approbation du ministère de la Défense en raison de la réglementation en vigueur concernant les investisseurs non européens cherchant à acquérir plus de 10 % d’une entreprise stratégique cotée en bourse.

Toutefois, ce seuil est abaissé à 5 % dans le cas d’entreprises ayant des intérêts de défense nationale, telles que Telefónica.

« La grande majorité des activités menées au sein du ministère de la Défense le sont avec Telefónica et, par conséquent, il s’agit d’une entreprise qui gère des intérêts stratégiques de défense nationale », a déclaré le ministre.

« Comme nous nous trouvons dans cette situation, où le plus important est la sécurité et la défense nationale, nous allons procéder à l’application du règlement, étudier avec toute la rigueur, tout le sérieux, la demande qui nous est faite (STC), et dans quelles conditions cela va se faire », a-t-elle ajouté.

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À cet égard, il a souligné que, pour le moment, il n’est pas au courant des projets de STC pour Telefónica parce que le groupe saoudien n’a pas encore formellement envoyé cette demande au ministère de la Défense.

« Nous allons étudier une demande qui n’a pas encore été formellement reçue par le ministère de la Défense. Par conséquent, nous ne savons pas dans quelles conditions. Ce qui est très clair, c’est que nous sommes prêts à l’étudier, en gardant toujours à l’esprit une priorité, qui est ce qui compte pour nous tous, la sécurité nationale et la défense », a conclu M. Robles.

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