MADRID, 25 août (CALPA PARIS) –
Le produit intérieur brut (PIB) de l’Allemagne a stagné au deuxième trimestre de l’année par rapport au trimestre précédent, où il s’était contracté de 0,1%, selon les données définitives publiées vendredi par l’Office fédéral des statistiques (Destatis), qui confirment celles avancées à la fin du mois de juillet dernier.
Ainsi, la stagnation de l’activité allemande entre avril et juin représente la sortie de son économie de la récession technique (deux trimestres consécutifs en négatif) après les reculs du PIB enregistrés au dernier trimestre 2022 (-0,4%) et au premier trimestre de cette année (-0,1%).
« Après de légers reculs au cours des deux trimestres précédents, l’économie allemande s’est stabilisée au printemps », a souligné vendredi Ruth Brand, présidente de l’Office fédéral de la statistique.
Selon Destatis, après deux trimestres consécutifs, les dépenses de consommation finale ont augmenté au deuxième trimestre de 0,1% par rapport au premier trimestre. La consommation des ménages allemands a stagné au deuxième trimestre après deux trimestres négatifs, tandis que les dépenses publiques ont augmenté de 0,1%.
De son côté, l’investissement a également légèrement progressé au deuxième trimestre, notamment en machines et équipements (+0,6%), qui ont augmenté davantage que l’investissement en construction (+0,2%).
En ce qui concerne le secteur extérieur, les exportations totales de biens et de services de l’Allemagne ont diminué de 1,1% au deuxième trimestre par rapport au trimestre précédent, tandis que les importations ont stagné.
LA BUNDESBANK ESTIME QUE LE PIB DEVRAIT CONTINUER À STAGNER.
Dans son bulletin mensuel du mois d’août, la Bundesbank, la banque centrale allemande, a averti que l’économie allemande traverse une « phase de faiblesse » et estime que la « locomotive européenne » devrait rester stagnante au troisième trimestre de l’année.
« La production économique devrait plus ou moins stagner au troisième trimestre », indique l’institution dans son bulletin, où elle estime probable que l’activité économique de l’Allemagne reste à nouveau pratiquement inchangée entre juillet et septembre.
Dans ce sens, la banque centrale allemande souligne que, bien que la vigueur de l’emploi et la forte croissance des salaires, ainsi que la baisse de l’inflation, stimuleront la reprise de la consommation privée et, par conséquent, du secteur des services, il semble que la production industrielle restera faible, étant donné que la demande étrangère a été orientée à la baisse.