Lantania n’exclut pas une introduction en bourse, bien qu’elle ne fasse pas partie de ses projets actuels.
MADRID, 29 juin (CALPA PARIS) –
Lantania prévoit un chiffre d’affaires de 360 millions d’euros en 2023, soit une augmentation de 15,3% par rapport au chiffre d’affaires de 312 millions de l’année dernière, ce qui représente une hausse de 23% par rapport à l’année précédente.
Lors d’une conférence de presse, son président, Federico Ávila, s’est montré optimiste quant à l’évolution de l’activité malgré l’incertitude déclenchée par la guerre en Ukraine, l’inflation de la main-d’œuvre et des matières premières et la hausse des taux d’intérêt.
« Malgré toutes ces difficultés, notre bilan est positif ; nous avons réussi à renforcer notre position, en nous appuyant sur un modèle de développement basé sur la durabilité, la création de nouvelles entreprises et la croissance inorganique ».
Sa direction a publié les résultats de l’année dernière qui, outre la croissance de 23 % des revenus, reflètent également une augmentation de 60 % des nouveaux contrats, qui s’élèvent à 442 millions d’euros, avec des projets tels que l’extension de la station d’épuration de Palma, la ligne 3 du métro de Séville et la connexion de l’AVE avec le terminal T4 de l’aéroport de Barajas. Elle a clôturé l’année avec un portefeuille de 690 millions d’euros.
C’est le secteur de l’énergie, qui représente 22 % des recettes, qui a le plus progressé. Dans ce domaine, elle construit trois parcs solaires d’une capacité de plus de 270 MWp, en plus de son propre portefeuille de 30 projets allant de 180 MWp à 250 MW dans l’énergie éolienne. Elle a également lancé une division d’autoconsommation qui compte déjà six projets d’une puissance totale de 6 854 kWc, dont la plus grande centrale solaire photovoltaïque d’autoconsommation du port de Valence.
Par ailleurs, les secteurs de l’infrastructure et de l’eau conservent un poids similaire dans l’activité de l’entreprise, 36 % et 35 % respectivement, ce dernier étant l’un des paris de l’entreprise pour l’avenir afin de continuer à croître.
La croissance inorganique est le troisième vecteur de développement du groupe, avec 14 millions d’euros déjà prévus dans son plan stratégique pour les investissements des quatre prochaines années, acquisitions qui s’ajouteront à celles de Balzola Polska et DSV Constructora e Inmobiliaria réalisées en 2022.
« Nous évaluons en permanence les opportunités sur le marché, en nous concentrant sur les entreprises spécialisées dans la gestion intégrée du cycle de l’eau, le transport durable et les énergies renouvelables », a déclaré Ávila.
En ce qui concerne cette année, l’entreprise a révélé que les revenus ont augmenté de 19 % en mai (124 millions d’euros), tandis que les prises de commandes ont grimpé de 60 % au cours de la même période, pour atteindre 307 millions d’euros. D’ici 2023, elle prévoit une augmentation des revenus de 15,3 % (360 millions d’euros) et des prises de commandes de 500 millions d’euros, soit une augmentation de 13 %.
DES AVANCÉES DANS SON INTERNATIONALISATION
Le président de la société a également fait le point sur le processus d’internationalisation, déjà présent dans plusieurs pays d’Europe de l’Est, d’Afrique du Nord et aux États-Unis, ainsi qu’en Amérique latine, où le rythme s’est toutefois ralenti en raison de l’évolution de certains de ses marchés.
Ávila a admis que l’introduction en bourse de l’entreprise n’est pas exclue, même si elle n’est pas prévue pour le moment : « Elle n’a pas encore le volume nécessaire pour le faire et le secteur des infrastructures est déjà largement représenté à la bourse espagnole ».
Le dirigeant a fait part de la volonté de l’entreprise de faire partie de nouveaux contrats de concession, bien qu’en Espagne ce marché soit pratiquement paralysé par la loi de désindexation de 2015, raison pour laquelle il a appelé à l’approbation d’un arrêté ministériel réglementant la rentabilité de ce type de projets.
Le président de Lantania a également précisé que l’entreprise a présenté trois initiatives à des fonds européens d’un montant compris entre 30 et 40 millions d’euros dans le domaine du dessalement et des énergies renouvelables.