LUXEMBOURG, 16 juin (CALPA PARIS) – La directrice du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a déclaré vendredi que la proposition législative de la Commission européenne pour la réforme des règles fiscales peut « adéquatement » promouvoir l’ajustement fiscal à moyen terme et considère qu’il est « vital » qu’un accord soit conclu rapidement afin que le nouveau cadre puisse guider les politiques fiscales à partir de 2025.
« Un accord rapide sur la réforme de la gouvernance économique et budgétaire de l’UE est une priorité compte tenu des défis budgétaires à moyen terme », indique le rapport du FMI publié vendredi en marge de la réunion des ministres des finances de l’UE à Luxembourg.
Georgieva a souligné que le FMI soutient l’orientation anticyclique décrite dans la proposition de la Commission et espère qu’à mesure que l’UE-27 « s’enfonce » dans l’arène des négociations, elle fera des « progrès rapides » vers un cadre solide.
Le document rappelle que la dette publique de la zone euro a augmenté « fortement » en 2020 et restera « bien au-dessus » des projections pré-pandémiques.
Il admet également que le fait de s’appuyer sur les dépenses primaires nettes – la référence qui remplacera le déficit structurel – comme objectif opérationnel, « simplifie » le cadre et permet le fonctionnement de stabilisateurs automatiques anticycliques, bien qu’il considère qu’il est essentiel d’appliquer le cadre avec « prudence ».
D’autre part, bien qu’il souligne que la possibilité d’étendre les périodes d’ajustement en échange de réformes qui favorisent la croissance et l’investissement est « positive », il avertit qu’il est nécessaire d’éviter de se fier à des estimations de croissance « trop optimistes ».
Dans ce contexte, il note qu’un Conseil budgétaire européen indépendant peut ajouter de la « crédibilité » à ce processus, tandis qu’une capacité budgétaire à l’échelle de l’UE pour la stabilisation macroéconomique et la fourniture de biens publics renforcera également le cadre.