MADRID, 2 juin (CALPA PARIS) –
Le nouveau président de la Banque mondiale, Ajay Banga, élu à ce poste le 3 mai, a appelé à accélérer les délais d’approbation des projets de l’institution tout en s’attaquant aux problèmes mondiaux tels que le changement climatique.
Le nouveau président a qualifié le processus actuel d’identification et d’approbation de « trop complexe » et coûteux. « La banque elle-même doit évoluer », a déclaré M. Banga, expliquant que « nous avons beaucoup de défis à relever et un manque de temps ». M. Banga a appelé à ces changements dans une déclaration transmise à Bloomberg News à l’occasion de son premier jour à la tête de la banque, qui a été partagée avec le personnel de la banque.
« Le défi de la Banque mondiale est clair (…) Elle doit poursuivre à la fois l’adaptation au climat et l’atténuation de ses effets, et elle doit tendre la main aux pays à faible revenu sans négliger les pays à revenu intermédiaire, tout en adoptant une approche mondiale, mais en tenant compte des besoins nationaux et régionaux. Elle doit prendre des risques, mais le faire avec prudence », a-t-il ajouté.
PROFIL
M. Banga, un homme d’affaires d’origine indienne âgé de 63 ans et naturalisé américain en 2007, est l’ancien vice-président de General Atlantic et l’ancien président-directeur général de Mastercard. M. Banga était le seul candidat à la présidence de l’agence après avoir été nommé par le président américain Joe Biden et après que la Banque mondiale ait confirmé son éligibilité.
Ainsi, après avoir accédé à la Banque mondiale, il dirigera également le conseil d’administration de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement. De même, il préside « ex officio » le conseil d’administration de l’Association internationale de développement, de la Société financière internationale, de l’Agence multilatérale de garantie des investissements et le conseil d’administration du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI).
M. Banga a été officiellement nommé par M. Biden en février, une semaine seulement après que l’ancien directeur de la Banque mondiale, David Malpass, a annoncé son intention de quitter ses fonctions avant la fin de l’année fiscale, le 30 juin. M. Malpass a été à la tête de l’institution pendant plus de quatre ans.
Avec l’élection de Banga, la Maison Blanche maintient l’accord tacite entre les Etats-Unis et les puissances d’Europe occidentale pour se partager la présidence de la Banque mondiale et du FMI depuis la création des deux institutions en 1944 lors de la conférence internationale de Bretton Woods.