MADRID, 17 oct. (CALPA PARIS) –
Le système de retraite espagnol est resté cette année à la 26e place du Mercer CFA Institute Global Pension Index (MCGPI) sur un total de 47 systèmes de retraite analysés.
Le MCGPI est un projet de recherche mené en collaboration par le cabinet de conseil Mercer, le Monash Centre for Financial Studies (MCFS) et le CFA Institute. L’indice compare 47 systèmes de pension, représentant 64% du total mondial, auxquels se sont ajoutés cette année le Botswana, la Croatie et le Kazakhstan.
L’étude établit un classement mondial en utilisant plus de 50 indicateurs pour attribuer une valeur à chacun des trois sous-indices en fonction de leur poids : adéquation (40 %), viabilité (35 %) et intégrité (25 %).
DÉTÉRIORATION DE LA DURABILITÉ À MOYEN ET LONG TERME
Dans le cas du système de retraite espagnol, l’étude souligne que le principal défi reste la viabilité du système public à moyen et long terme. Ce sous-indice, celui de la viabilité, a légèrement baissé, passant de 28,7 à 28,5 points, et reste l’un des plus faibles des 47 pays analysés.
Les deux autres sous-indices, l’intégrité et la suffisance, se dégradent également, entraînant une baisse de l’indice global de l’Espagne de deux dixièmes de point, de 61,8 points en 2022 à 61,6 points en 2023, en raison d’une croissance plus faible des actifs.
L’indice classe l’Espagne dans la catégorie « C+ », un système comportant des éléments positifs mais aussi des lacunes et des risques qui doivent être traités pour que son efficacité et sa viabilité à long terme ne soient pas remises en question.
En fait, pour améliorer la valeur globale de l’indice du système espagnol, l’étude recommande de soutenir davantage les personnes à faible revenu et les personnes âgées, d’accroître la couverture des travailleurs dans les régimes de pension par l’affiliation ou l’inscription automatique, et d’augmenter le taux de participation de la population active à des âges plus avancés.
Dans sa 15e édition, l’indice mondial Mercer CFA Institute place les Pays-Bas en tête du classement avec un score de 85 points, suivis par l’Islande (83,5 points) et le Danemark (81,3 points). En revanche, l’Argentine a le score le plus bas (42,3 points).
Pour chaque sous-indice, les systèmes présentant les valeurs les plus élevées sont le Portugal pour la suffisance (86,7 points), l’Islande pour la durabilité (83,8 points) et la Finlande pour l’intégrité (90,9 points). Les scores les plus bas ont été obtenus en Corée du Sud pour la suffisance (39 points), en Autriche pour la durabilité (22,6 points) et aux Philippines pour l’intégrité (25,7 points).
Le rapport de cette année met en garde contre le vieillissement des populations, l’inflation et les taux d’intérêt, qui font partie des défis auxquels sont confrontés les systèmes de pension dans le monde entier.
« Dans ce contexte, les technologies de rupture telles que l’intelligence artificielle (IA) peuvent avoir le potentiel de les améliorer et d’offrir aux gens une meilleure qualité de vie à la retraite », note le rapport.