Les communes peuvent demander l’autorisation d’installer des points de recharge dans les bâtiments d’intérêt culturel.

MADRID, 7 août (CALPA PARIS) –

La Commission nationale des marchés et de la concurrence (CNMC) a souligné lundi que les municipalités peuvent exiger une licence pour installer des bornes de recharge pour véhicules électriques dans les bâtiments considérés comme des biens d’intérêt culturel.

Concrètement, ce n’est que dans ce cas que les principes de nécessité et de proportionnalité de la loi sur la garantie de l’unité du marché (LGUM) sont respectés.

L’Association des entreprises pour le développement et la promotion des véhicules électriques a dénoncé le fait que plusieurs conseils municipaux rejettent la déclaration responsable d’installer des bornes de recharge dans leurs municipalités.

Pour cette raison, la CNMC a rappelé que les mairies peuvent demander une licence lorsque l’installation affecte des bâtiments d’intérêt culturel, conformément à l’article 48.5 de la loi sur le secteur de l’électricité, tandis que l’article 53 du règlement prévoit le reste des autorisations qui peuvent être requises.

La CNMC a publié ce lundi les résumés de ses actions relatives au LGUM au cours des mois de juin et juillet.

Parmi celles-ci, l’Entidad Valenciana de Vivienda y Suelo (Entité valencienne de logement et de terre) demande dans certains cahiers des charges qu’un architecte ou un architecte technique coordonne la santé et la sécurité des travaux de La Torre de Valencia.

Selon la CNMC, cette exigence de solvabilité professionnelle constitue une limite à l’exercice de l’activité contractée, n’est pas justifiée et, par conséquent, est contraire à l’article 5 de la LGUM.

D’autre part, le règlement subsidiaire d’El Olivar (Guadalajara) interdit l’installation d’éoliennes et de parcs solaires dans la municipalité si elle n’est pas destinée à l’autoconsommation, et la concurrence a demandé au gouvernement régional de Castille-La Manche et au conseil municipal d’El Olivar de justifier la nécessité et la proportionnalité de cette restriction, ou de l’annuler.

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À Séville, la mairie a rejeté, par silence administratif, l’autorisation demandée par l’entreprise Tuk Tuk Trips pour commencer à fournir des services de transport touristique dans la ville, une décision qui, selon la CNMC, est contraire aux articles 5 et 9 de la LGUM, puisqu’elle n’a pas été justifiée par la mairie en termes de nécessité et de proportionnalité.

De son côté, la mairie de Barcelone a ordonné à l’entreprise L’Arc de Gràcia de cesser son activité d’hébergement touristique, car elle ne dispose que d’une licence de résidence étudiante et, selon la CNMC, la résolution de la mairie ne constitue pas un obstacle à l’application de la LGUM, car elle n’empêche pas l’entreprise d’exercer la seule activité économique qu’elle réalise (l’hébergement d’étudiants).

En ce qui concerne la Communauté de Madrid, qui a annoncé des subventions pour la formation des chômeurs en 2023 qui comprennent des exigences discriminatoires, conformément aux articles 3 et 18.2 de la LGUM, la CNMC a formulé une injonction préliminaire contre l’ordre du ministère régional de l’économie, des finances et de l’emploi.

À Villalobón (Palencia), le conseil municipal a rejeté la déclaration de responsabilité de l’opérateur Adamo Telecom Iberia pour le déploiement de la fibre optique dans la municipalité, ce qui, pour la CNMC, constitue une limite à l’accès et à l’exercice de l’activité et est contraire à la liberté d’établissement, puisqu’elle empêche l’entreprise de télécommunications de fournir le service et ne la justifie par aucune raison impérieuse d’intérêt général.

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