MADRID, 14 octobre (CALPA PARIS) –
Le gouvernement enverra demain dimanche à la Commission européenne le plan budgétaire 2024, qui devrait inclure une prévision de déficit d’environ 3 % pour l’année prochaine et un ratio de dette publique inférieur à 110 % du PIB d’ici 2023.
Comme chaque 15 octobre, le gouvernement enverra ce rapport à la Commission conformément aux règles de l’UE. Le texte envoyé à Bruxelles comprend les prévisions du cadre macroéconomique, l’évolution des finances publiques du pays et le projet de budget général de l’Etat (PGE).
Le plan budgétaire est généralement envoyé une fois que le traitement du budget général de l’État a commencé, comme ce fut le cas l’année dernière.
Mais ce dernier point n’a pas encore été résolu en raison du paysage politique et, plus précisément, de la formation d’un gouvernement. Dans le cas où Pedro Sánchez aurait les voix pour devenir président, l’intention de la ministre des Finances par intérim, María Jesús Montero, est d’accélérer les négociations afin de pouvoir approuver les comptes publics de l’année prochaine en janvier 2024.
En l’absence de détails sur le document qui sera remis dimanche, il convient de noter que le plan de l’année dernière incluait pour la première fois deux scénarios possibles de recettes et de dépenses en raison de la guerre en Ukraine et de son impact économique, notamment sur les prix de certaines matières premières et de l’énergie.
Ainsi, le plan 2023 incluait un scénario avec des recettes totales des administrations publiques de 587 609 millions d’euros (42,3 % du PIB), tandis que les impôts s’élevaient à 344 627 millions d’euros. L’autre scénario était plus ambitieux, avec des recettes totales de 597,265 milliards d’euros et des impôts de 354,283 milliards d’euros.
CHANGEMENTS DANS LA SITUATION MACROÉCONOMIQUE
En ce qui concerne le scénario macroéconomique, le ministère de l’Économie a confirmé à Europa Press qu’il y aura des changements, sans toutefois préciser dans quel sens. En revanche, la politique économique du gouvernement incluse dans le plan ne changera pas, comme l’a annoncé la première vice-présidente et ministre par intérim de l’Économie et de la Transformation numérique, Nadia Calviño.
Le département dirigé par Mme Calviño a confirmé que l’objectif de déficit inclus dans le programme de stabilité d’avril dernier sera maintenu. Plus précisément, il prévoyait une trajectoire de 3,9 % en 2023, 3 % en 2024, 2,7 % en 2025 et 2,5 % en 2026. Dans ce rapport, le gouvernement prévoyait également que la dette publique passerait sous la barre des 110 % du PIB cette année.
Dans ce programme de stabilité, le gouvernement prévoyait également une croissance de 2,1 % du PIB en 2023 et de 2,4 % en 2024. Cette même semaine, le Fonds monétaire international (FMI) a maintenu sa prévision de croissance de 2,5 % pour cette année, mais a réduit l’augmentation pour 2024 à 1,7 %.
En effet, la prévision du gouvernement de 2,1 % pour cette année est inférieure au consensus du marché (entre 2,3 % et 2,4 %) mais, en revanche, celle pour 2024 est déjà bien supérieure aux estimations des analystes nationaux et internationaux (entre 1,5 % et 1,8 %), qui revoient leurs prévisions à la baisse compte tenu de la hausse des taux d’intérêt, de l’augmentation des prix de l’énergie et de la plus grande atonie des principales économies mondiales.