MADRID, 24 juil. (CALPA PARIS) –
L’Ibex 35 a clôturé lundi sur une baisse de 0,29%, à 9.543,5 points, après les élections générales en Espagne – dont les résultats pourraient conduire à une impasse dans la formation d’un gouvernement en raison de l’égalisation des forces entre la gauche et la droite – dans une semaine qui sera marquée par les réunions de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) et de la Banque centrale européenne (BCE).
La séance a commencé avec de fortes chutes qui ont menacé le niveau de 9.400 points, cependant, en milieu de matinée, le sélectif avait déjà modéré ces baisses pour se stabiliser autour de 9.500 points, un niveau qui a réussi à se maintenir avec de la marge malgré la clôture négative.
Lundi, on a appris que l’activité économique dans la zone euro a continué à se détériorer en juillet en raison de la dégradation de la demande, en particulier dans le secteur manufacturier, comme le montre le chiffre préliminaire de l’indice composite des directeurs d’achat (PMI), qui est tombé à 48,9 points contre 49,9 en juin, marquant ainsi son niveau le plus bas en huit mois.
De son côté, l’activité américaine, bien que toujours en expansion le même mois avec 52 points, s’est dégradée plus que prévu car, si le secteur manufacturier s’est amélioré beaucoup plus que prévu (il reste dans la zone de récession), les services ont chuté plus que prévu (ils restent dans la zone d’expansion).
En Espagne, les prix industriels ont baissé de 8,1% en juin par rapport au même mois de 2022, un taux inférieur de près de 1,5 point à celui enregistré en mai, en raison de la baisse du coût du gaz, comme l’a indiqué lundi l’Institut national de la statistique (INE).
Outre la politique, les réunions des banques centrales et les données macroéconomiques, les marchés tourneront cette semaine autour de la publication des résultats des entreprises Almirall, Applus, Gestamp, Endesa, Banco Santander, BBVA, CaixaBank et Aena, entre autres.
Dans ce contexte, Repsol a signé ce lundi le meilleur résultat de la séance encouragé par la hausse du prix du pétrole brut avec une augmentation de 2,74% ; suivi par Fluidra (+2,3%) ; ArcelorMittal (+1,51%) et Telefónica (+1,37%), tandis que Naturgy a obtenu une légère hausse de 0,07% après avoir augmenté son bénéfice de 88% au cours du premier semestre de l’année.
En revanche, Endesa a enregistré le pire résultat avec une baisse de 2,75 %, suivie par Indra (-2,05 %), Laboratorios Rovi (-1,43 %), Aena (-1,42 %), IAG (-1,36 %), Mapfre (-1,35 %), Bankinter (-1,23 %) et Mélia Hotels (-1,09 %).
En ce qui concerne les autres grands marchés européens, Paris, comme Madrid, a baissé de 0,07%, tandis que Francfort a gagné 0,08%, Milan 0,18% et Londres 0,19%.
Sur le marché des matières premières, le Brent a retrouvé son niveau de la mi-avril à 82,85 dollars, en hausse de 2,18%, tandis que le West Texas Intermediate s’est apprécié de 2,48% à 78,98 dollars.
En pleine journée post-électorale et dans l’attente de la décision de la BCE sur les taux d’intérêt (désormais à 4%), le taux d’intérêt des obligations espagnoles à 10 ans a clôturé à 3,426% après avoir perdu trois points de base, la prime de risque (le différentiel avec l’obligation allemande) s’établissant à 101,3 points.
Sur le marché des devises, l’euro s’est déprécié de 0,44% à la clôture de la séance face au dollar, pour enregistrer un taux de change de 1,1076 « billet vert » pour un euro.