MADRID, 30 août (CALPA PARIS) –
L’Ibex 35 a interrompu mercredi une série de six jours de hausse et a clôturé avec une baisse de 0,31%, à 9.551,1 points et malgré le fait qu’à plusieurs moments de la négociation il est venu s’échanger au-dessus de 9.600 entiers, après que le marché ait reçu une batterie de données macro-économiques de part et d’autre de l’Atlantique.
La session espagnole a commencé avec des hausses à l’ouverture, juste au moment où l’Institut national des statistiques (INE) a rapporté que l’inflation en Espagne a augmenté de trois dixièmes en août, à 2,6%, en raison de la hausse des prix des carburants et des combustibles liquides. L’inflation de base, quant à elle, s’est modérée d’un dixième de point de pourcentage à 6,1%, selon les données préliminaires de l’agence.
Cependant, l’indice a changé de signe à la mi-séance et a enregistré des pertes qui l’ont éloigné du niveau de 9 600, proche des sommets annuels qu’il a atteint il y a tout juste un mois.
À partir de ce moment, il a entamé un rebond et a renoué avec les bénéfices lorsque les investisseurs ont appris que l’inflation préliminaire allemande en août s’est modérée d’un dixième de point de pourcentage à 6,1 %, moins que prévu, tandis que l’inflation de base a stagné à 5,5 %.
Enfin, l’indicateur espagnol a clôturé en baisse, bien qu’il ait confortablement maintenu le niveau de 9 500 points, affecté par le cours indécis de la bourse de New York (le Dow Jones a modéré les avancées de son ouverture à un léger 0,05 % à la clôture en Europe), où l’on a appris que le PIB américain a augmenté de 0,5 % au deuxième trimestre de l’année, un taux d’expansion similaire à celui du premier et inférieur d’un dixième à l’estimation préliminaire.
Dans le même pays a été publié le rapport ADP sur l’emploi privé pour le mois d’août, qui a révélé une création d’emplois (177 000 postes) inférieure aux attentes et inférieure de moitié à celle du mois précédent ; un chiffre qui va dans le sens de l’enquête JOLTS sur l’emploi pour le mois de juillet publiée mardi et qui reflétait que le nombre d’emplois vacants était tombé à son plus bas niveau depuis 2021.
La somme des deux données, qui confirmerait le refroidissement du marché de l’emploi, donnerait aux investisseurs des raisons de s’attendre à une pause lors de la réunion des taux d’intérêt de la Réserve fédérale (Fed) prévue en septembre.
Dans ce contexte, au sein de l’Ibex 35, Unicaja (+1,83%) ; Laboratorios Rovi (+1,08%) ; BBVA (+0,6%) ; Telefónica (+0,55%) et ACS (+0,5%) ont tous progressé. D’autre part, les baisses ont été menées par le secteur de l’énergie avec des sociétés cotées comme Acciona Energía (-2,58%) ; Ibedrola, l’un des titres les plus importants de l’indice (-2,31%) ; Solaria (-2,25%) ; Grifols (-2,04%) et Acciona (-1,12%).
Les autres marchés boursiers européens ont clôturé avec des résultats mitigés : Paris a perdu 0,12% et Francfort 0,24%, tandis que Milan a gagné 0,09% et Londres 0,12%.
A la clôture des échanges en Europe, le prix du baril de Brent, référence pour le Vieux Continent, était en hausse de 0,05% à 85,52 dollars, tandis que le brut texan s’établissait à 81,37 dollars, en hausse de 0,23%.
Sur le marché des devises, l’euro s’est apprécié de 0,37% par rapport au dollar et a retrouvé ses niveaux d’il y a quinze jours, à 1,092 « billets verts », tandis que sur le marché de la dette, l’intérêt sur l’obligation espagnole à dix ans a clôturé à 3,552% après avoir ajouté trois points de base et la prime de risque (l’écart avec l’obligation allemande) s’est établie à 101,2 points.