M. De Cos estime que la politique budgétaire pour 2024 devrait être « assez restrictive » dans l’ensemble de la zone euro.

MADRID, 25 sept (CALPA PARIS) –

Le gouverneur de la Banque d’Espagne, Pablo Hernández de Cos, considère que la politique budgétaire pour 2024 devrait être « assez restrictive » dans l’ensemble de la zone euro et estime qu’avec la baisse des prix de l’énergie, les gouvernements devraient réduire leurs mesures de soutien.

« Avec la baisse des prix de l’énergie, les gouvernements devraient réduire leurs mesures de soutien à l’énergie », a réitéré le gouverneur lors de sa participation à la 15ème réunion annuelle du Forum International des Fonds Souverains (IFSWF), organisée par Cofides.

En tout état de cause, M. Hernández de Cos a suggéré que si une nouvelle crise énergétique devait rendre nécessaires de nouvelles mesures de soutien fiscal, celles-ci devraient être « beaucoup plus sélectives ». En outre, il estime que les autorités devraient également entreprendre des réformes structurelles pour renforcer l’offre.

« Ceci est essentiel pour éviter des pressions supplémentaires sur les prix, qui nécessiteraient une réponse encore plus forte de la politique monétaire », a souligné le gouverneur lors de son discours.

Selon M. Hernández de Cos, le niveau actuel des taux d’intérêt directeurs de la BCE, maintenu pendant une période suffisamment longue, serait globalement compatible avec la réalisation de l’objectif d’inflation de 2 % à moyen terme.

« Si nous maintenons les taux à ces niveaux pendant une période suffisante, il y a de bonnes chances que nous puissions atteindre notre objectif de 2 % dans un délai raisonnable », a déclaré le gouverneur de la Banque d’Espagne.

Ceci est également conforme à l’opinion de la plupart des analystes et des marchés financiers, qui s’attendent à une baisse rapide de l’inflation cette année et l’année prochaine.

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Malgré cela, M. Hernández de Cos a averti que ces déclarations sont faites sur la base d’informations actuelles, soulignant que le niveau d’incertitude quant à l’évolution future de l’économie reste élevé et qu’il est soumis à des risques géopolitiques dont il est difficile de prévoir le cours.

Dans ce contexte, M. De Cos a assuré que les décisions futures garantiront que les taux d’intérêt directeurs de la BCE seront fixés à des niveaux suffisamment restrictifs aussi longtemps que nécessaire.

« Cette approche est particulièrement importante pour éviter à la fois un resserrement insuffisant, qui empêcherait la réalisation de notre objectif d’inflation, et un resserrement excessif, qui nuirait inutilement à l’activité économique et à l’emploi », a-t-il déclaré.

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