MADRID, 22 juin (CALPA PARIS) –
La ministre des Finances et de la Fonction publique, María Jesús Montero, a déclaré jeudi que la réforme du statut des travailleurs afin que le salaire minimum interprofessionnel (SMI) corresponde toujours à 60 % du salaire moyen espagnol sera négociée avec les partenaires sociaux.
Cette réforme, annoncée hier par Pedro Sánchez dans le cas où il serait reconduit à la présidence après les élections du 23 juillet, vise à mettre en œuvre par voie législative cette clause de la Charte sociale européenne, qui établit que le SMI doit être équivalent à au moins 60 % du salaire moyen.
Interrogé à ce sujet, M. Montero a déclaré, dans des propos rapportés par Europa Press à RNE, que l’idée est d’établir par voie législative que le SMI « évoluera en fonction de la façon dont il évolue également dans l’ensemble de l’Europe ».
« C’est une formulation qui n’a pas d’autre problème que de tenir compte précisément de l’actualisation des salaires en Europe, ce qui marque la moyenne (…) Cela signifie justement que cela ne dépend pas de la situation particulière que l’on vit à un moment donné, mais qu’il y a une intention, une volonté politique que les travailleurs de ce pays ne perdent pas de pouvoir d’achat », a-t-elle expliqué.
Ainsi, selon Mme Montero, dans la mesure où les autres salaires en Europe augmentent également, les salaires espagnols « augmenteront dans la même proportion et dans la même mesure » afin qu’ils restent « sur un pied d’égalité » avec les travailleurs européens. « Cela se ferait par le biais d’une loi que nous discuterons avec les partenaires sociaux », a-t-elle ajouté.
Le SMI a augmenté de 47% au cours de cette législature, pour atteindre 1080 euros par mois, ce qui le place pratiquement à 60% du salaire moyen établi par la Charte sociale européenne.