LUXEMBOURG, 17 oct. (CALPA PARIS) –
La troisième vice-présidente et ministre de la Transition écologique, Teresa Ribera, s’est déclarée confiante quant à la possibilité de parvenir ce mardi à un accord sur la réforme du marché de l’électricité de l’Union européenne avec un large consensus des Vingt-sept, qui comprend également la France et l’Allemagne, les pays les plus polarisés dans ce débat.
« Si nécessaire, nous resterons pour dîner et dormir, mais je n’envisage pas la possibilité de ne pas parvenir à un accord aujourd’hui », a-t-il déclaré à son arrivée à la réunion des ministres de l’énergie qui se tient ce mardi à Luxembourg.
La décision de lundi requiert une majorité qualifiée, ce qui permet aux pays réticents à parvenir à un accord d’en être exclus, bien que Mme Ribera ait exclu cette possibilité en principe, car elle souhaiterait qu’elle soit soutenue par un consensus de toutes les délégations. « J’ai l’impression que rien ne s’y oppose », a-t-elle ajouté.
Les ministres discuteront de la manière de façonner les prix pour les consommateurs et de la mesure dans laquelle certains mécanismes peuvent contribuer et évoluer en fonction du bouquet énergétique de chaque pays. « C’est l’une des perspectives sensibles que nous devons aborder avec sagesse pour nous assurer que nous ne créons pas de cadres inappropriés pour qui que ce soit tout en garantissant la transparence sans compromettre l’égalité des conditions de concurrence », a-t-elle déclaré.
Consciente de la complexité du débat suscité par cette question, la Présidence espagnole se veut, comme l’a expliqué la ministre, » un arbitre engagé en faveur de l’intérêt européen « , tout en respectant les différentes réalités nationales, comme c’est le cas avec les grandes économies de l’UE, la France et l’Allemagne, qui peuvent avoir une » plus grande sensibilité à la manière dont le texte finit par être rédigé « .
En tout état de cause, Mme Ribera considère que les préoccupations et les priorités des États membres sont « bien définies » et s’est montrée « optimiste » quant à la possibilité de parvenir à un accord, le consensus étant qu’il est « vital » de clôturer ce dossier le plus rapidement possible.
« Je suis optimiste et je crois que tout le monde est clair sur le fait que nous devons non seulement parvenir à un accord, mais que celui-ci ne doit pas générer de différences, de divergences ou de déséquilibres qui enfreignent les règles communes du marché intérieur de l’électricité dans son ensemble », a-t-il expliqué.
Il s’agit de la septième proposition sur laquelle les ministres travailleront après l’échec de leur tentative de parvenir à un accord en juin dernier, toujours sous la présidence suédoise du Conseil, mais qui, selon M. Ribera, a déjà recueilli un » soutien significatif » lors de la réunion de vendredi dernier au niveau des ambassadeurs.