Selon Funcas, l’épargne des ménages diminuera à partir de 2024 et reviendra à sa moyenne historique.

La consommation privée se redressera d’ici la fin de l’année et atteindra les niveaux d’avant la pandémie.

MADRID, 22 oct. (CALPA PARIS) –

La Fundación de Cajas de Ahorros (Funcas) prévoit une modération du taux d’épargne des ménages et estime qu’il reviendra « exactement » à la moyenne historique de 6,7% en proportion du revenu disponible l’année prochaine.

La Fondation a détecté une reprise du taux d’épargne au cours de la première partie de l’année, principalement parce que les ménages ont jugé nécessaire de rembourser leurs emprunts par anticipation afin d’amortir l’impact de la hausse de l’Euribor sur leurs frais financiers. Cependant, Raymond Torres, directeur du département économique et statistique de la Funcas, estime que cette tendance « ne va pas se poursuivre ».

Les projections de la Funcas indiquent que le taux d’épargne des ménages, mesuré par le revenu disponible, reviendra exactement à la moyenne historique de 6,7 % l’année prochaine, par rapport aux 8,2 % prévus pour 2023 ou aux 7,6 % enregistrés en 2022.

Il serait ainsi exactement égal au taux moyen enregistré entre 2014 et 2019 (6,7 %), inférieur à celui enregistré pendant les années de la crise financière – entre 2008 et 2013 – où il atteignait 8,8 %.

ACCÉLÉRATION DE LA CROISSANCE DU REVENU DISPONIBLE DES MÉNAGES

Le Funcas a détecté une accélération de la croissance du revenu disponible des ménages en termes nominaux, qui a augmenté de 12,2 % en glissement annuel au deuxième trimestre – après 11 % au premier -, soit les taux les plus élevés de la série historique.

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Ces chiffres sont dus, selon le Funcas, à la croissance des salaires et des prestations sociales – principalement les pensions – qui ont plus que compensé l’augmentation des paiements d’intérêts.

Tout cela signifie que le taux d’épargne reste actuellement très élevé, atteignant au deuxième trimestre le chiffre le plus élevé pour un deuxième trimestre de toute la série – à l’exclusion de 2009 et des années de pandémie, 2020 et 2021, caractérisées par le phénomène de « surépargne ».

L’augmentation de l’épargne a été utilisée pour rembourser des prêts, selon Funcas. Dans le même temps, la dette du secteur privé continue de diminuer, comme elle le fait de manière ininterrompue depuis la fin des effets de la pandémie au premier trimestre 2021.

En effet, au deuxième trimestre, la dette consolidée des sociétés non financières s’élevait à 66,6 % et celle des ménages et des institutions privées sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM) à 49,9 %, ces chiffres étant les plus bas des vingt dernières années.

LA CONSOMMATION PRIVÉE DEVRAIT RETROUVER SON NIVEAU D’AVANT LA PANDÉMIE CETTE ANNÉE

Quant à la consommation des ménages, la Fondation prévoit qu’elle se redressera d’ici la fin de l’année, au dernier trimestre 2023, et qu’elle atteindra les niveaux prépandémiques.

Malgré cela, la Funcas a averti qu’en 2024, la normalisation du tourisme et les accords visant à récupérer le pouvoir d’achat des salaires donneront un élan moins important, avec son corollaire en termes de revenu disponible des ménages et de consommation privée. Ainsi, le déflateur de la consommation privée devrait légèrement ralentir, passant de 3,9 % cette année à 3,6 % en 2024.

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