Garamendi dénonce la campagne de « harcèlement et de démolition » contre les entreprises et les hommes d’affaires « avec des noms et des prénoms ».

Il appelle le prochain gouvernement à réduire les cotisations de sécurité sociale, à supprimer les droits de succession et les impôts sur le patrimoine et à réformer l’impôt sur le revenu des personnes physiques.

MADRID, 19 juil. (CALPA PARIS) –

Le président de la Confédération espagnole des organisations d’entreprises (CEOE), Antonio Garamendi, a dénoncé « la campagne de harcèlement et de démolition » que subissent « ces derniers temps » les entreprises et les hommes d’affaires « avec des noms et des prénoms » : « Parfois, ils nous rappellent des pays d’un autre continent ou des gouvernements vraiment antidémocratiques ».

Lors de son intervention à l’issue de l’assemblée générale de la CEOE, M. Garamendi a demandé au prochain gouvernement issu des élections du 23 juillet de défendre la valeur de l’entreprise en tant que principale « garantie de la croissance de l’économie espagnole ».

« Nous demandons du respect pour les milliers d’hommes et de femmes en Espagne qui risquent leurs ressources et mettent en jeu leurs économies pour les convertir en plus d’activité, plus d’emploi et plus de recettes publiques afin de soutenir le bien-être de tous », a-t-il souligné.

Le président de la CEOE a défendu les entreprises en tant que « principaux générateurs d’activité, d’emploi, de prospérité, de revenus et d’impôts ». « Nous sommes le moteur, la raison pour laquelle le pays et son économie fonctionnent », a-t-il souligné.

Il a ainsi réaffirmé que le monde de l’entreprise « ne s’arrêtera pas » et sera toujours « au pied du canon », contribuant au progrès de l’Espagne « avec indépendance, avec loyauté institutionnelle, avec le sens de l’État et avec la liberté ».

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Parmi ses cent propositions pour la prochaine législature, Garamendi a insisté sur la nécessité d’un cadre réglementaire économique favorable, qui permette l’investissement et n’entrave pas l’activité économique.

À cette exigence s’ajoute celle de promouvoir une politique budgétaire durable et responsable, qui se concentre sur l’efficacité des dépenses publiques et non sur l’augmentation de la pression fiscale. « Et je tiens à le dire haut et fort, faire peser le poids d’un budget déséquilibré sur le dos des entreprises, par le biais d’une augmentation des impôts ou des cotisations, ne conduira qu’à une baisse de la croissance économique, à une baisse de l’emploi et à une augmentation des déficits budgétaires », a averti le président du patronat.

RÉDUIRE LA CHARGE FISCALE : RÉFORME DE L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS ET DE L’IMPÔT SUR LE REVENU DES PERSONNES PHYSIQUES

M. Garamendi a appelé à réduire la charge fiscale des entreprises espagnoles, à éviter la création de nouveaux impôts, à réformer l’impôt sur les sociétés et l’impôt sur le revenu des personnes physiques et à promouvoir un bon système d’incitations fiscales à l’investissement dans la création d’emplois.

Il a également insisté sur l’élimination de l’impôt sur les successions et le patrimoine, sur la simplification de la fiscalité pour soutenir l’innovation et sur la réduction des cotisations de sécurité sociale, « où l’Espagne se situe bien au-dessus de la moyenne européenne ».

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En outre, les employeurs ont également demandé une plus grande connexion entre les politiques d’éducation et de formation dans le cadre d’une stratégie globale de qualification et de formation qui rationalise et intègre tous les instruments liés à la gestion des talents.

APPELS À LA « LOYAUTÉ » ENVERS LE DIALOGUE SOCIAL

Lors de son intervention, M. Garamendi a souligné l’accord signé avec les syndicats sur l’utilisation de la négociation collective (AENC), qui a apporté une « paix sociale » fondamentale dans un environnement où l’inflation reste l’une des principales menaces.

À cet égard, dans ce document de 100 priorités pour la prochaine législature, la CEOE revendique la négociation collective comme une garantie de qualité de l’emploi. Elle appelle à la loyauté de tous les acteurs du dialogue social et dénonce une douzaine de modifications réglementaires introduites « nuitamment et avec préméditation », profitant de l’approbation de diverses lois sans préavis et sans l’accord des partenaires sociaux.

Dans l’ensemble, M. Garamendi a encouragé les citoyens à voter lors des prochaines élections du 23 juillet et a assuré qu’il travaillerait avec le gouvernement que les Espagnols auront choisi, « comme il l’a toujours fait et comme il continuera à le faire ». Il a également profité de l’occasion pour remercier le Roi et la Couronne d’avoir donné « la stabilité au pays et d’offrir une image impressionnante de l’Espagne ».

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