BILBAO, 9 octobre (de l’envoyé spécial d’CALPA PARIS Francisco J. Baeza) –
Le PDG de Repsol, Josu Jon Imaz, a demandé aux autorités européennes d’avoir » une vision ouverte » afin de s’engager en faveur de la neutralité technologique dans la transition énergétique et de ne pas perdre la bataille avec les États-Unis pour attirer » d’énormes sommes d’argent » dans les investissements.
Lors de l’inauguration du premier électrolyseur du groupe dans son centre industriel de Petronor (Muskiz, Vizcaya), Imaz a rappelé qu’un « jeu mondial » se joue actuellement dans lequel l’Europe ne peut pas rester à la traîne et a demandé que « l’idéologie ne détermine pas les combustibles à utiliser ».
Il a également qualifié de « demi-vérité » le mantra associant la décarbonisation à l’électrification renouvelable, puisque de nombreux secteurs – tels que l’aviation, le transport maritime et le transport lourd, entre autres – ne seront pas en mesure d’atteindre cet objectif par ce moyen.
Pour cette raison, il a souligné qu’il sera nécessaire de promouvoir les carburants renouvelables afin d’aborder la décarbonisation de ces secteurs, qui représentent 50-60% de l’économie mondiale, et, « à ce moment-là, il va être décidé où les entreprises vont investir des montants énormes ».
À cet égard, il a estimé que l’Europe était bien placée, car elle possède « le talent, la technologie et les entreprises désireuses d’investir », bien qu’il ait averti que les États-Unis prenaient des mesures pour « diriger cet investissement ».
« En Europe, nous sommes dans l’interdiction, dans la restriction », a-t-il déclaré, ajoutant que tandis que le Vieux Continent discute de l’interdiction des moteurs à combustion à partir de 2035, les États-Unis prennent « un engagement clair en faveur de la prédécision », du point de vue de la stabilité juridique et de la stabilité fiscale.
Il a ainsi assuré qu’il ne fallait pas manquer l’occasion de parier sur le développement d’une « société qui donne des opportunités aux gens et qui en vaut la peine » à travers la promotion de l’industrie.