Imaz (Repsol) dénonce les affiches contre les hommes d’affaires placardées par « les mêmes totalitaires qui placardent des cibles ».

Il rappelle la « profonde douleur » que le terrorisme de l’ETA a causée chez les entrepreneurs et les « dommages irréparables » causés par « la fuite des talents ».

BILBAO, 22 juin (CALPA PARIS) –

Le PDG de Repsol, Josu Jon Imaz, a critiqué les discours « populistes » que l’on entend actuellement et les affiches contre les entrepreneurs placardées par « les mêmes totalitaires qui, il y a 20 ans, ont placardé des affiches avec des yeux de bœuf dans ce pays ». Dans ce sens, il a fait allusion à la « profonde douleur » que le terrorisme de l’ETA a causée chez les entrepreneurs et aux « dommages irréparables » causés par la « fuite des talents ».

Dans le cadre d’une réunion organisée par « El Correo » sous le titre « L’industrie, moteur de l’Europe », Imaz a défendu la nécessité d’un climat politique et social qui encourage les gens « à investir, à prendre des risques, à créer un projet d’entreprise, un projet qui se développe et génère de l’emploi ».

En ce sens, il estime que les entrepreneurs doivent avoir « une incitation à la reconnaissance sociale » et doivent également avoir « des incitations économiques à renoncer à leur vie professionnelle et à risquer leur argent pour mettre en place et développer un projet d’entreprise ».

Josu Jon Imaz a profité de l’occasion pour dénoncer la « profonde douleur » que le terrorisme de l’ETA a provoquée chez les entrepreneurs. « Bien sûr, il y a la tragédie humaine, il y a les dommages causés aux familles, ce qui était sans doute le plus important, mais il y a aussi la perte de talents, qui est un dommage irréparable, que nous payons encore aujourd’hui. Il y a aussi les dommages économiques, qui sont bien sûr énormes », a-t-il souligné.

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Le PDG de Repsol a rappelé le livre « Los empresarios y ETA » d’Ignacio Marco-Gardoqui, qui analyse l’absence d’une politique de l’emploi.
légitimation sociale de l’homme d’affaires causée par l’ETA, qui a entraîné le « peu d’appréciation » que de nombreux secteurs de la société « ont encore pour le monde de l’entreprise aujourd’hui ».

Imaz a averti que, 12 ans après la disparition de l’ETA, cette blessure n’a certainement pas été « guérie ». Cependant, il a indiqué que le climat économique et social « n’est pas exclusif à la société basque » et a fait allusion au « discrédit social » de l’entrepreneur et à la « peur » de prononcer le mot « entrepreneur », qui est « caché » derrière le mot « chef d’entreprise ».

Il semble que nous ayons peur de prononcer le mot « entrepreneur », nous ne voulons même pas le prononcer. Nous écoutons des discours populistes contre les entrepreneurs avec des noms et des prénoms, des affiches contre les entrepreneurs posées par les mêmes totalitaires qui, il y a 20 ans, ont posé des affiches avec des cibles dans ce pays », a-t-il ajouté.

« ATTAQUES CONTRE LES GRANDES ENTREPRISES ».

Le PDG de Repsol a dénoncé les « attaques contre les grandes entreprises » dans les discours des « dirigeants politiques » qui, « à chaque fois qu’ils s’expriment, provoquent la réticence des investisseurs à créer des emplois industriels ».

Selon lui, c’est le « terreau » d’un climat social qui « décourage les projets d’entreprise » et il a averti qu’il y a « un risque » que les jeunes paient « de leur avenir ces démagogies populistes ».

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