MADRID, 25 août (CALPA PARIS) –
Le président de la Bundesbank, la banque centrale allemande, Joachim Nagel, membre du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE), estime qu’il est encore trop tôt pour envisager une pause dans le cycle de hausse des taux, tout en se disant confiant que la première économie de la zone euro parviendra à éviter la récession.
« Je pense qu’il est trop tôt pour penser à une pause », a déclaré M. Nagel dans une interview accordée à Bloomberg TV, reprise par Europa Press, dans laquelle il a défendu la nécessité d’attendre les prochains chiffres pour évaluer la situation lorsque le Conseil des gouverneurs de la BCE se réunira à nouveau en septembre.
Selon M. Nagel, au cours de l’année prochaine, la plupart des effets liés aux mesures adoptées par la BCE au cours des douze derniers mois seront visibles, bien qu’il ait rappelé que le taux d’inflation se situe toujours autour de 5 %, « donc il est trop élevé », puisque l’objectif est de 2 %.
« Il y a encore du chemin à parcourir, mais nous devons attendre les données de septembre », a-t-il déclaré, ajoutant que si le taux d’inflation global est en train de diminuer, il faudra peut-être plus de temps pour que le taux de base diminue lui aussi.
L’ALLEMAGNE N’EST PAS « L’HOMME MALADE DE L’EUROPE ».
D’autre part, le président de la Bundesbank a assuré qu’il ne voyait pas de scénario d’atterrissage brutal pour l’Allemagne et qu’il était « assez optimiste » quant à la possibilité d’un atterrissage en douceur.
Dans ce sens, Nagel a assuré que, malgré le fait que l’on entende beaucoup parler de l’Allemagne comme de « l’homme malade de l’Europe », ce n’est pas le cas. Ce n’est pas le cas », ajoutant que la résilience de l’économie allemande ne doit pas être sous-estimée, même si elle traverse quelques mois difficiles.
« Le troisième trimestre semble assez faible, mais je suis plus optimiste pour l’année prochaine (…) Je ne vois pas venir de récession et, comme je l’ai dit, la résilience de l’économie allemande est bonne et nous ferons notre travail », a-t-il défendu.