MADRID, 30 août (CALPA PARIS) –
Le ministère des Finances et de la Fonction publique a publié un arrêté reportant au 1er janvier 2024 l’entrée en vigueur du nouveau modèle d’auto-évaluation de la taxe sur les transactions financières, également connue sous le nom de » taxe Tobin « .
Il s’agit d’une taxe prélevée sur 0,2 % des transactions impliquant l’acquisition d’actions émises en Espagne par des sociétés cotées en bourse, à condition que leur capitalisation boursière dépasse 1 milliard d’euros.
Le département dirigé par María Jesús Montero invoque des « circonstances techniques aggravantes » pour justifier le report du modèle, qui était précédemment prévu pour le 1er septembre de cette année. En outre, la prolongation vise également à « garantir la perception correcte de l’impôt par toutes les administrations concernées », selon le Journal officiel de l’État (BOE) de mercredi.
Ainsi, le modèle selon lequel les contribuables doivent payer l’impôt sur leurs transactions financières entrera en vigueur le 1er janvier prochain et affectera les opérations initiées à partir de cette même date.
LA COLLECTE DE L’IMPÔT EST INFÉRIEURE AUX PRÉVISIONS
La taxe a rapporté 295,7 millions d’euros en 2021, soit à peine 35 % des prévisions initiales, qui tablaient sur une collecte de 850 millions d’euros cette année-là. En 2022, la taxe a rapporté 195,9 millions d’euros aux caisses publiques, soit une baisse de 33,8 % par rapport à l’année précédente et la moitié des prévisions du gouvernement.
La taxe « Tobin » a été approuvée en 2020 en même temps qu’une autre taxe sur certains services numériques, connue sous le nom de « taxe Google », qui a rapporté près de 280 millions d’euros en 2022, soit 23 % de plus que ce qui était prévu dans le budget. Malgré cela, ces chiffres sont loin des 1,2 milliard d’euros prévus au moment où les taxes ont été approuvées.
Le gouvernement a expliqué que ces impôts visaient à moderniser le système fiscal espagnol pour le rendre « plus juste, plus progressif et plus redistributif » et qu’ils étaient destinés à « répondre aux nouvelles réalités » et aux nouvelles entreprises issues du monde numérique.