L’Espagne reste le 36e pays le plus compétitif au monde, selon l’IMD

MADRID, 20 juin (CALPA PARIS) –

L’Espagne reste pour la deuxième année consécutive à la 36e place dans la liste des pays les plus compétitifs du monde, selon le dernier « World Competitiveness Ranking », établi chaque année par l’école de commerce IMD, qui place cette année le Danemark en tête des 64 économies analysées, devant l’Irlande et la Suisse.

La position de l’Espagne est principalement due à ses résultats dans le domaine de la performance économique, où elle passe de la 35e place l’année dernière à la 32e, ainsi que dans le domaine de l’efficacité des entreprises, où elle gagne également trois places pour atteindre la 37e.

En ce qui concerne les performances économiques de l’Espagne, il convient de souligner l’amélioration de l’investissement international, qui la place au 11e rang, contre le 15e rang en 2022, ainsi que l’amélioration de sept positions en matière de commerce international, qui lui permet d’atteindre le 13e rang. En revanche, elle est passée de la 52e à la 55e place pour l’emploi et de la 32e à la 36e place pour les prix.

L’étude note également que la performance de l’Espagne dans le domaine de l’efficacité du gouvernement reste une faiblesse majeure, le pays se classant 51ème, soit une place de plus que l’année dernière.

En ce qui concerne l’efficacité du gouvernement, l’efficacité du cadre institutionnel et de la législation des affaires continue également à décliner, notent les auteurs.

Pour José Caballero, économiste principal au Global Competitiveness Centre, « les points forts de l’Espagne comprennent des taux élevés d’inscription dans l’enseignement secondaire (4), l’espérance de vie (7), les exportations de services aux entreprises (10) et le niveau d’inégalité en ce qui concerne l’espérance de vie (10) ».

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Cependant, pour l’expert, les faiblesses de l’Espagne comprennent le taux de chômage (61), la faible efficacité de la législation sur le chômage (62), la compréhension par la société de la nécessité de réformes économiques et sociales (60) et la mise en œuvre de la transformation numérique dans les entreprises (56).

Ainsi, les principaux défis pour l’économie espagnole en 023 comprennent la nécessité d’investir efficacement les fonds européens, de renforcer le système productif et de façonner une économie résiliente ; de gérer l’inflation d’une manière qui ne nuise pas à la compétitivité, en évitant les indexations inutiles ; de réduire la charge fiscale et de générer un cadre stable pour les entreprises ; ainsi que d’améliorer l’employabilité des travailleurs et de repenser les politiques de l’emploi dans le cadre du dialogue social.

CLASSEMENT MONDIAL.

Les résultats de la 35e édition montrent que, malgré l’interaction complexe de l’inflation, du risque géopolitique et de la fragmentation politique, le paysage de la compétitivité mondiale reste dynamique, en particulier en Europe.

Dans l’ensemble, la liste met également en évidence le fossé entre les économies protectionnistes et les économies de libre-échange et la façon dont la combinaison des développements politiques, économiques et sociaux mondiaux conduit à l’émergence de « gagnants et de perdants clairs ».

« La fragmentation politique est une conséquence de Covid-19 et de la guerre en Ukraine et l’un de ses principaux effets est qu’un nombre croissant de pays – Singapour, l’Arabie saoudite et l’Inde, par exemple – poursuivent leurs propres intérêts », déclare le professeur Arturo Bris, directeur du Centre de compétitivité mondiale de l’IMD, qui estime qu’avec l’atténuation des pressions inflationnistes et de l’incertitude sur les marchés boursiers, il est désormais possible de distinguer les gagnants et les perdants dans un contexte de crises multiples qui se chevauchent.

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Parmi les gagnants, on trouve des pays dotés de l’agilité et de la capacité d’adaptation nécessaires pour faire face à l’environnement imprévisible actuel et dotés d’économies solides, comme l’Irlande, l’Islande et le Bahreïn, ou des gouvernements capables d’adapter les politiques en temps voulu aux conditions économiques actuelles, comme les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite, le Qatar et Singapour.

DES ÉCONOMIES PLUS COMPÉTITIVES.

Dans l’édition de cette année, le Danemark, l’Irlande et la Suisse apparaissent comme les économies les plus compétitives du monde. Dans le cas du Danemark, le pays conserve sa position privilégiée en tête du classement, grâce à ses réalisations continues dans toutes les catégories de compétitivité, en tête pour l’efficacité des entreprises et l’infrastructure, et en légère amélioration pour l’efficacité du gouvernement.

Dans le cas de l’Irlande, qui passe de la septième à la deuxième place, l’avancée est largement soutenue par ses réalisations significatives en matière de performance économique.

La Suisse, quant à elle, conserve sa troisième place grâce à ses excellentes performances dans toutes les catégories, se classant première pour l’efficacité des pouvoirs publics et des infrastructures et septième pour l’efficacité des entreprises.

À cet égard, les auteurs soulignent que les économies les plus prospères ont tendance à être plus petites, à disposer d’un bon cadre institutionnel, y compris de systèmes éducatifs solides, ainsi que d’un bon accès aux marchés et aux partenaires commerciaux.

Les dix autres premières places du classement sont occupées par Singapour, les Pays-Bas, Taïwan, Hong Kong, la Suède, les États-Unis et les Émirats arabes unis.

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Par région, bien que restant les plus compétitives au monde, l’Asie de l’Est (19e en 2023) et l’Europe de l’Ouest (21e en 2023) reculent légèrement. Les économies nord-américaines restent stables en 26e position (comme en 2022), tandis que l’Europe de l’Est connaît la plus forte baisse de compétitivité (de 39e à 42e).

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