MADRID, 31 juillet (CALPA PARIS) –
L’Ibex 35 a terminé le mois de juillet avec une hausse de 0,51%, à 9 641,5 points, au cours d’un mois marqué par des hausses de taux d’intérêt d’un quart de point par la Banque centrale européenne (BCE) et la Réserve fédérale américaine (Fed) pour freiner l’inflation qui se modère progressivement.
Plus précisément, les investisseurs ont appris lundi que l’IPC avancé de la zone euro en juillet s’est modéré à 5,3 % mais que le taux sous-jacent a stagné à 5,5 %).
La semaine dernière, la BCE a fixé ses taux à 4,25 %, tandis que son homologue américaine les a portés à 5,25-5,5 % ; dans les deux cas, leurs gouverneurs respectifs ont indiqué que les prochaines décisions dépendront des données reçues, bien que la plupart des rapports de marché prévoient qu’ils resteront élevés pendant une période de temps considérable.
Le principal indicateur du marché espagnol, après une série de hausses de deux mois, a ainsi consolidé ses plus hauts niveaux de l’année au-dessus de 9 600 points, un niveau qui n’avait pas été atteint depuis avant le déclenchement de la pandémie en février 2020 et, depuis le début de l’année, il a accumulé une réévaluation de 17,16 %.
Les marchés ont digéré positivement la saison des résultats des entreprises (les six valeurs bancaires de l’indice espagnol, entre autres, ont gagné 12.385 millions d’euros, presque 21% de plus que dans la même période de l’année dernière), qui touche à sa fin, et les signes macroéconomiques qui indiquent que le ralentissement économique sera doux et qu’un « atterrissage brutal » sera évité (ce lundi, on a annoncé que le PIB de la zone euro au deuxième trimestre a augmenté de 0,3% par rapport aux trois mois précédents, une période dans laquelle il est resté stable).
Pour sa part, l’inflation en Espagne a augmenté de 0,1 % en juillet par rapport au mois précédent et a augmenté son taux annuel de quatre dixièmes à 2,3 %, principalement en raison de la hausse des prix des carburants et des vacances à forfait ; tandis que le PIB a augmenté de 0,4 % entre avril et juin (un dixième de moins qu’au trimestre précédent), tandis que son taux annuel s’est modéré de plus de deux points, passant de 4,2 % au premier trimestre à 1,8 % au deuxième, en raison de la contribution plus faible du secteur étranger.
De l’autre côté de l’Atlantique, on sait que l’inflation américaine PCE – l’une des mesures de référence de la Fed pour évaluer sa politique monétaire – s’est modérée en juin à 3 % en glissement annuel, tandis que l’inflation de base est tombée à 4,1 % ; cette semaine, ce sera le tour du rapport officiel sur l’emploi pour juillet, un autre point sur lequel la Fed a les yeux rivés.
Les titres les plus haussiers dans le calcul mensuel de l’Ibex ont été Indra (+14,16%) ; Grifols (+13,71%) ; Fluidra (+12,84%) ; Unicaja (+10,07%) ; Banco Santander (+8,82%) ; Merlin Properties (+8,04%) et Banco Sabadell (+6,17%) ; En revanche, les valeurs les plus baissières sont Acciona (-12,26%) ; Enagás (-10,36%) ; Acciona Energía (-6,53%) ; Amadeus (-6,43%) ; Iberdrola (-4,98%) ; Caixabank (-3,12%) et Inditex (-1,83%).
Les autres indices européens ont progressé plus fortement en juillet : Paris a augmenté de 1,32% ; Francfort de 1,85% ; Londres de 2,46% et Milan de 5,01%. Les indices de Wall Street, quant à eux, ont progressé d’environ 3 % au cours du mois.
LA BOURSE DE PARIS A ENREGISTRÉ UNE CORRECTION DE 0,45 % LORS DE LA DERNIÈRE SÉANCE DU MOIS.
L’indice sélectif, bien qu’il ait consolidé dans la zone des plus hauts, s’éloigne maintenant du niveau de 9.700 qu’il a presque atteint jeudi dernier, après deux jours consécutifs de baisse : vendredi il a perdu un dixième de point et ce lundi il a perdu 0,45%.
Après la multitude de résultats d’entreprises publiés la semaine dernière, les investisseurs devront encore prendre connaissance de comptes cette semaine, la grande majorité d’entre eux provenant de sociétés cotées sur le marché continu.
Dans ce contexte, IAG a mené les gains sélectifs du marché lundi avec une avancée de 3,72%, devant ArcelorMittal (+2,45%), Mélia Hotels (+2,3%), Grifols (+1,6%), Rovi (+1,35%) et Repsol (+1,16%).
En revanche, Cellnex a été le plus mauvais élève à la clôture (-3,28%), devant Acciona (-2,43%), Indra (-2,07%), Unicaja (-1,67%), BBVA (-1,66%) ; Mapfre (-1,61%) ; Banco Sabadell (-1,54%) et Telefónica (-1,32%).
Les bourses européennes ont clôturé avec des résultats mitigés : Londres a gagné 0,07%, Paris 0,28% et Milan 0,49%, tandis que Francfort a perdu 0,14%.
Sur le marché des matières premières, le Brent était en hausse de 0,61% à la clôture (+13,4% sur le mois) à 85,51 dollars, tandis que le West Texas Intermediate était en hausse de 1,05% à 81,43 dollars.
Sur le marché secondaire de la dette, le taux d’intérêt des obligations espagnoles à long terme a clôturé à 3,505%, soit environ sept points de base de plus qu’à la fin du mois de juin, tandis que la prime de risque (l’écart avec l’obligation allemande) s’élevait à 101,8 points.
D’autre part, l’euro a baissé de 0,04% par rapport au dollar à la fin de la séance, atteignant un taux de change de marché de 1,1012 dollar pour un euro ; bien qu’en juillet la monnaie européenne ait progressé de près de 1% par rapport au billet vert.