L’Espagne retrouve son niveau de PIB d’avant la pandémie dès 2022
MADRID, 18 (CALPA PARIS)
L’Institut national de la statistique (INE) a revu à la hausse la croissance de l’économie espagnole en 2022, de 5,5 % à 5,8 %, en raison d’une plus grande contribution de la demande extérieure, et a relevé l’évolution du produit intérieur brut (PIB) en 2021 de 5,5 % à 6,4 %.
Conformément à la politique espagnole en matière de comptes nationaux, la révision des estimations annuelles publiées par Statistics en septembre couvre une période de trois ans, entre 2020 et 2022 dans le cas présent.
Concrètement, le PIB a enregistré une croissance en volume de 5,8 % en 2022, ce qui représente une augmentation de trois dixièmes de point de pourcentage par rapport à celle avancée en mars. En ce qui concerne la composition de la croissance, une contribution plus faible de la demande intérieure (2,9 %, contre 3,1 % précédemment) et une contribution plus élevée de la demande extérieure (2,9 %, contre 2,4 %) sont désormais estimées.
Pour sa part, la croissance du PIB en volume en 2021 par rapport à 2020 est estimée à 6,4 %, contre 5,5 % publiés en septembre dernier, et la contraction de l’économie en 2020 due à l’impact de la pandémie est estimée à 11,2 %, soit un dixième de point de pourcentage de moins qu’estimé précédemment.
La mise à jour des séries des comptes nationaux pour les années 2020, 2021 et 2022 conduit à une estimation du PIB annuel à prix courants de 1.346.377 millions d’euros en 2022, soit 1,5% de plus que le niveau initialement estimé par les Comptes (19.269 millions de plus).
LE PIB D’AVANT LA PANDÉMIE SE RÉTABLIT EN 2022.
Selon le ministère de l’économie, l’Espagne a retrouvé son niveau de PIB prépandémique en 2022, et a souligné que ce dynamisme se maintient de manière différentielle en 2023 et permettra à l’Espagne d’être le pays ayant la plus forte croissance économique parmi les grandes économies de la zone euro.
De même, selon le département actuellement dirigé par Nadia Calviño, l’augmentation du PIB nominal de plus de 20 000 millions d’euros a permis de réduire le ratio dette/PIB de 1,6 point supplémentaire à la fin de 2022 et permettrait d’avancer à 2023 les objectifs fiscaux fixés dans le Programme de stabilité, en ramenant la réduction à un niveau inférieur à 110 %.
« Les données confirment l’adéquation de la réponse de politique économique appliquée au cours de ces années, ainsi que l’efficacité des mesures adoptées, combinant la réponse à court terme pour répondre aux défis qui ont surgi, avec un plan ambitieux de réformes et d’investissements à travers le Plan de relance, qui permet de transformer l’économie espagnole », a souligné le ministère.
MEILLEURE PERFORMANCE DE LA CONSOMMATION DES MÉNAGES EN 2022.
La meilleure performance du PIB en 2022 est due, selon l’INE, à la plus grande contribution de la demande extérieure, qui a augmenté de 2,9 %, contre 2,4 % prévus précédemment. En revanche, la demande intérieure a enregistré une performance plus modérée que prévu, augmentant de 2,9 %, par rapport aux 3,2 % précédemment prévus.
En ce qui concerne la demande nationale, la variation en glissement annuel du volume des dépenses de consommation finale est révisée à la hausse à 3,4 %, au lieu des 3 % précédemment estimés. Pour sa part, la formation brute de capital s’établit à 1,4 %, contre 3,5 % précédemment.
La dépense de consommation finale des ménages a augmenté de 4,7% (contre 4,4% en mars), tandis que les dépenses des administrations publiques sont désormais estimées à -0,2%, contre -0,7% précédemment.
En ce qui concerne la demande extérieure, l’augmentation du volume des exportations s’est élevée à 15,2 %, contre 14,4 % estimés en mars. Pour leur part, les importations ont augmenté de 7 %, contre 7,9 % précédemment.
Le déflateur implicite du PIB passe de 4,3% dans l’estimation précédente à 4,1%. En tenant compte de l’effet combiné des variations en volume et du déflateur, la variation annuelle du PIB à prix courants s’établit à 10,2 %, contre 10,0 % dans l’estimation précédente. Ceci porte la valeur du PIB à prix courants pour 2022 à 1.346.377 millions d’euros, soit 19.269 millions d’euros de plus.
Au total, on obtient que le revenu national brut de l’Espagne s’élève à 1 352 772 millions d’euros en 2022, soit 1,7 % de plus que l’estimation précédente.
Le taux de variation de l’emploi en termes d’emplois équivalents à temps plein a été de 3,7 %, par rapport aux 3,8 % estimés en mars. Les heures travaillées ont augmenté de 3,9 %, contre 4,1 % précédemment, et la croissance de la rémunération des employés a été de 7,3 %, contre 6,5 % estimés précédemment.
LA DEMANDE INTÉRIEURE A AUGMENTÉ PLUS QUE PRÉVU EN 2021.
De son côté, la croissance en volume du PIB en 2021 par rapport à 2020 est estimée à 6,4 %, contre 5,5 % publiés en septembre dernier, en raison notamment de la bonne tenue de la demande intérieure, qui a progressé de 6,7 %, contre 5,6 % précédemment estimés…..
Du côté des dépenses, toutes les composantes de la demande intérieure ont été revues à la hausse, tant par la révision de la consommation (6% contre 5,1%) que par celle de l’investissement en actifs fixes et de la variation des stocks (9,4% contre 5,9%).
La croissance du solde du commerce extérieur de biens et services a par contre été revue à la baisse, de 14,4% à 13,5%, tandis que les importations ont augmenté de 14,9%, contre 13,9% anticipés précédemment.
En tenant compte de l’effet combiné des changements actualisés du volume et du déflateur, la croissance annuelle du PIB nominal a été de 9,2 %, contre 7,9 % précédemment. Ainsi, le PIB à prix courants pour 2021 a été révisé à la hausse de 15,448 milliards d’euros pour atteindre 1 222,290 milliards d’euros.
En tenant compte, en plus de ce qui précède, de l’estimation actualisée des flux de revenus avec le reste du monde, on obtient que le revenu national brut de l’Espagne s’élève à 1 231 787 millions d’euros en 2021, un chiffre supérieur de 1,5 % à l’estimation précédente.
Le taux de variation des heures travaillées se maintient à 7,2 % dans l’estimation anticipée, tandis que la croissance de l’emploi en termes d’emplois équivalents à temps plein s’élève à 7,1 %, contre 6,6 % précédemment. La croissance de la rémunération des salariés a été de 6,9%, en hausse par rapport à l’estimation précédente de 5,3%.