SANTIAGO DE COMPOSTELA, 16 sept. (CALPA PARIS) –
La première vice-présidente et ministre en exercice de l’Économie et de la Transformation numérique, Nadia Calviño, soulèvera la nécessité de passer à la phase de négociation politique sur la réforme des règles fiscales afin de parvenir à un consensus le plus rapidement possible avec les ministres de l’Économie et des Finances de l’Union européenne, lors de la réunion informelle de l’Ecofin qui se tient ce samedi à Saint-Jacques-de-Compostelle.
« Nous avons travaillé de manière très intensive tout au long de l’été, à raison d’une, voire deux réunions par semaine, pour couvrir tous les aspects techniques. Nous avons déjà traité et obtenu un consensus sur 70 % du texte du règlement et ce que nous allons proposer aux ministres aujourd’hui, c’est la nécessité de passer à la phase de négociation politique pour obtenir le consensus nécessaire le plus rapidement possible », a déclaré le premier vice-président dans des déclarations aux médias avant de participer à la réunion de l’Ecofin.
L’un des dossiers » clés » de cette réunion sera la nouvelle réglementation fiscale de l’Union européenne, dont M. Calviño est également convaincu qu’elle sera finalisée avant la fin de l’année, étant donné qu’il existe un » large consensus » parmi les 27 sur ce que l’Espagne a défini comme les quatre piliers de l’accord : l’équilibre institutionnel, les garanties communes, l’espace fiscal pour les investissements et les incitations, et la garantie d’une plus grande participation des pays de l’Union européenne.
Pour M. Calviño, les règles doivent être convenues autour d’un juste équilibre entre une réduction soutenue des ratios dette publique/PIB – et donc des finances publiques viables à moyen et long terme – et les investissements et incitations nécessaires pour mener à bien les réformes structurelles.
« C’est le cœur des éléments les plus importants qui nous permettront de parvenir à un consensus dans les prochaines semaines », a déclaré le ministre, après avoir rappelé que l’Espagne va proposer un calendrier ambitieux aux ministres afin que cet accord puisse être conclu avant la fin de l’année et que les nouvelles règles puissent être appliquées « à partir de janvier 2024 ».
Par ailleurs, M. Calviño a souligné que l’accord et le consensus doivent trouver un juste équilibre entre l’existence d’un traitement personnalisé qui réponde aux besoins de chaque pays et, en même temps, d’un cadre commun qui garantisse des trajectoires soutenues de réduction de la dette dans le temps et qui protège la stabilité fiscale et financière à moyen et à long terme.
« Nous avons couvert 70 % du texte avec ce travail technique intense, qui a déjà été finalisé dans les articles correspondants, et il est maintenant temps de travailler au niveau politique pour atteindre le consensus nécessaire », a-t-il souligné.
Des pays comme l’Allemagne et les Pays-Bas ont déjà apporté leur soutien à M. Calviño pour mener la négociation sur le retour des règles fiscales qui, après quatre années de gel en raison de la pandémie et des conséquences de la guerre en Ukraine, exigeront à nouveau une réduction du déficit public en dessous de 3 % du PIB et une dette publique inférieure à 60 %.
Cependant, bien que les discussions de ce samedi abordent la réforme de manière informelle, des sources diplomatiques ont indiqué que la présidence espagnole les utilisera pour présenter une première proposition d’accord lors de la prochaine réunion des ministres du secteur, qui aura lieu à Luxembourg le 17 octobre.