MADRID, 22 juin (CALPA PARIS) –
Le vice-président exécutif de l’Association nationale des entreprises de grande distribution (Anged), Javier Millán-Astray, a regretté que les entrepreneurs et les entreprises dédiées au commerce et à la distribution soient passés de « héros à méchants en très peu de temps » après la pandémie, assurant qu’il est nécessaire que la société connaisse la valeur que le commerce apporte à la chaîne agroalimentaire.
« L’expérience Covid nous a donné l’occasion de démontrer ce travail extraordinaire, mais nous sommes passés du statut de héros à celui de méchant en très peu de temps. Nous devons faire un effort pour transmettre cette valeur que le détaillant apporte en termes de logistique, de ressources humaines, de gestion efficace de l’environnement, etc. », a-t-il assuré lors des « Dialogues de proximité » organisés par l’Association espagnole des distributeurs, des magasins de libre-service et des supermarchés (Asedas).
M. Millán-Astray a regretté qu' »une partie de la société espagnole ne connaisse pas vraiment la valeur que le commerce apporte à la chaîne agroalimentaire ». « Nous n’avons pas réussi à faire comprendre à la société l’effort extraordinaire qu’implique le fait de remplir les rayons de toutes sortes de produits. C’est un défi qui nous attend », a-t-il reconnu.
L’exécutif a passé en revue l’évolution des associations d’entreprises en Espagne, rappelant que la motivation dans les années 70 et 80 était de promouvoir la liberté d’entreprise et l’économie de marché, et que ces principes étaient reconnus et respectés dans les processus constitutionnels.
« Ces concepts se sont consolidés dans notre pays, de sorte qu’aujourd’hui, les entreprises s’associent pour défendre les intérêts collectifs de chaque secteur. Le changement, heureusement, a été très perceptible », a-t-il déclaré.
Dans ce contexte, la méfiance à l’égard du lobby des entreprises n’a pas de sens pour le directeur de l’Anged. « Ceux qui sont méfiants le sont parce qu’ils n’ont jamais travaillé avec des associations d’entreprises », tout en soulignant que les organisations patronales et syndicales ont joué un rôle important dans la transition sociale et professionnelle en Espagne : « Sans elles, la transition politique n’aurait pas été possible ».
Ainsi, M. Millán-Astray n’a pas hésité à demander la reconnaissance d’une tâche sociale « irremplaçable » qui consiste à aider le législateur à prendre des décisions éclairées lorsqu’il s’agit de proposer une réglementation qui affecte un secteur spécifique. « Les démarches des organisations professionnelles contribuent à un meilleur développement de la concurrence et de l’emploi et ne vont jamais à l’encontre de l’intérêt général », a-t-il souligné.
En ce qui concerne l’avenir du commerce, qui a beaucoup changé au cours des dernières décennies, le vice-président de l’Anged a prévenu qu' »il va maintenant changer infiniment plus ». « Nous sommes tous d’accord pour dire que la reconnaissance institutionnelle du secteur n’est pas proportionnelle à sa contribution au PIB et à l’emploi », a-t-il déclaré.
Enfin, en ce qui concerne l’Europe, M. Millán-Astray n’a pas caché son inquiétude quant à la situation de l’Union européenne dans le contexte géopolitique qui s’est créé à la suite de la pandémie de grippe aviaire et de l’épidémie de grippe aviaire.
de la guerre en Ukraine. « Je suis préoccupé par les déficits très importants de l’Union européenne.
Je suis préoccupé par les très importants déficits structurels dont l’Union européenne a fait preuve. Face aux deux pôles qui se dessinent – les États-Unis et l’Asie – quel rôle l’Union européenne veut-elle jouer ?
Quel rôle l’Europe veut-elle jouer ?