Sumar dénonce le manque de transparence des prêts hypothécaires et demande la fin des remboursements non convenus

MADRID, 29 oct. (CALPA PARIS) –

Sumar a dénoncé le manque de transparence et d’accord dans certains contrats hypothécaires et a demandé au gouvernement d’intervenir pour corriger certaines irrégularités telles que les amortissements non convenus que les institutions financières appliquent unilatéralement aux hypothèques des consommateurs.

Plus précisément, ce sont les députés Félix Alonso et Carlos Martín qui ont déposé une batterie de questions au Congrès pour connaître la position du gouvernement sur le système « redito ad libitum » (Redal) dans les contrats hypothécaires, par lequel, selon eux, les banques pourraient dissimuler au consommateur la charge économique et leurs obligations financières.

Les députés expliquent que dans un contrat hypothécaire correctement défini, deux accords devraient être établis, l’un pour les intérêts que le client paiera mensuellement pour l’argent prêté par la banque et l’autre pour le montant du capital qui sera amorti chaque mois pour rembourser le prêt.

Ces accords sont signés au moyen de deux formules mathématiques qui se réfèrent aux intérêts courus d’une part et aux versements d’autre part. La somme des deux s’appelle la mensualité mixte.

Selon un rapport de la Direction générale de la consommation du gouvernement des Baléares, la formule ou l’accord financier qui détermine le montant des nouveaux versements lorsque le taux d’intérêt du prêt est modifié, entre autres irrégularités, ne figure pas dans les contrats dans la situation de Redal.

Ainsi, dans certains contrats, les formules sont mal placées et le langage technique utilisé n’est compréhensible que par des professionnels ayant des connaissances en économie ou en mathématiques avancées, ce qui, de l’avis des députés, « est également irrégulier ».

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Alonso et Martín soulignent que ce type de contrat pour l’octroi de prêts hypothécaires était courant jusqu’en 2011, date à laquelle le ministère de l’économie a publié un arrêté ministériel pour mettre fin au problème. Ils affirment également que la Banque d’Espagne était au courant de l’existence de ces contrats depuis 2002.

ERREURS DANS LES FORMULES

Sumar estime que ces contrats, qui sont ensuite validés par des notaires et autres officiers publics, contiennent « de graves erreurs, des clauses abusives, un manque de transparence financière et d’autres types d’irrégularités », raison pour laquelle il serait possible de recourir aux tribunaux pour les contester et même d’éviter l’expulsion en cas de non-paiement de l’acompte.

Sumar souhaite savoir quelles mesures le gouvernement envisage de prendre dans ces situations et si des modifications de la législation sont prévues pour améliorer la protection des consommateurs.

Les députés demandent également comment le gouvernement envisage de traiter les cas où les consommateurs risquent la faillite en raison de l’imposition unilatérale d’un de ces remboursements et quelles mesures de soutien financier peuvent être proposées.

Enfin, le groupe multinational suggère des ressources et des programmes éducatifs pour aider les consommateurs à mieux comprendre les conditions financières des contrats hypothécaires et à prendre des décisions éclairées avant de signer un prêt hypothécaire.

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