Aljaro (Abertis) demande au PP et au PSOE de ne pas se rejeter la responsabilité de l’approbation future des péages autoroutiers.

MADRID, 14 juin (CALPA PARIS) –

Le PDG d’Abertis, le principal concessionnaire d’autoroutes en Espagne, a déclaré qu’aucun des deux grands partis politiques, le PP et le PSOE, ne devrait s’opposer à l’approbation future de Bruxelles concernant l’introduction de péages sur les autoroutes espagnoles.

Lors d’une conférence organisée par « Cinco Días », le dirigeant a déclaré que c’est le bon moment pour prendre des mesures qui peuvent être « impopulaires », mais qu’il pense que dans deux ou trois ans, lorsqu’elles seront mises en œuvre dans la société, on verra les avantages de les avoir introduites.

Parmi ces avantages, il a cité, par exemple, la réduction du déficit de plus de 8 000 millions d’euros dans l’entretien des routes, l’augmentation de la sécurité, la réversion de l’argent collecté dans les politiques sociales telles que les pensions de retraite et l’amélioration des transports publics.

Plus précisément, il a cité qu’une utilisation « raisonnable » en Espagne serait que les plus de 40 000 ou 50 000 millions d’euros que l’État recevrait de la mise en œuvre des concessions soient alloués au système public de retraite.

En tout état de cause, il a souligné que le paiement par les citoyens devrait être « équitable », c’est-à-dire qu’il devrait être durable à la fois économiquement et socialement, défendant ainsi la contemplation de mesures sociales telles que des rabais pour les utilisateurs fréquents ou des réductions pour les revenus les plus faibles.

Aljaro s’est montrée optimiste quant à l’avenir de son activité en Espagne, un pays qui représentait autrefois 40 % de ses revenus et qui n’en représente plus que 10 % aujourd’hui, compte tenu de sa projection internationale (elle opère dans des pays comme la France, les États-Unis et le Mexique) et de la perte de certaines concessions en Espagne, où le gouvernement a décidé ces dernières années de ne pas renouveler les contrats et de les rendre gratuits jusqu’à ce que le nouveau système de péage soit mis en place.

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Une autre opportunité que ce système permettrait de découvrir en Espagne est la stimulation de l’installation de bornes de recharge électrique, puisque les contrats de concession pourraient obliger les entreprises à installer des bornes de recharge électrique tous les 50 kilomètres, comme cela a été fait en France.

Pour les villes, l’exécutif a également plaidé en faveur d’un « péage urbain », comme celui qui existe à Londres depuis 2003 pour accéder au centre-ville, ce qui contribue non seulement à réduire la pollution, mais aussi à diminuer le trafic urbain. Dans le même temps, Aljaro préconise « un engagement envers les citoyens » que les recettes seront utilisées pour améliorer les transports publics.

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