Escriva et les syndicats parviennent à un accord de principe pour améliorer les services de sécurité sociale

Un plan de ressources humaines sera articulé, le télétravail sera possible deux jours par semaine à partir de 2024 et il y aura des incitations à la performance

MADRID, 16 (CALPA PARIS)

Le ministère de l’Inclusion, de la Sécurité sociale et des Migrations est parvenu à un accord de principe avec les syndicats afin d’améliorer le personnel et les services de la Sécurité sociale et de créer, avec effet immédiat, l’Agence nationale de sécurité sociale, ont indiqué des sources syndicales à Europa Press.

Les parties se réuniront cet après-midi, à partir de 16h30, pour signer le préaccord obtenu, dont la signature entraînera l’annulation de la grève annoncée par CCOO et CSIF pour le 7 septembre dans tous les centres de la Sécurité sociale.

La création de l’Agence de sécurité sociale est un mandat inclus dans la huitième recommandation du Pacte de Tolède, qui a ensuite été transférée à la réforme des retraites, demandant au gouvernement de présenter un projet de loi avant le 30 juin 2022.

En vertu de l’accord conclu avec les syndicats, le ministère de l’Inclusion, de la Sécurité sociale et des Migrations s’est engagé à présenter un projet de loi au Conseil des ministres sur la création de cette agence, en commençant son traitement « immédiatement », selon le projet de préaccord, auquel Europa Press a eu accès.

De même, le ministère s’est engagé auprès des syndicats à articuler un plan stratégique de ressources humaines pour l’ensemble du système de sécurité sociale.

Ce plan nécessitera la réalisation de certaines conditions, à convenir avec les syndicats, à travers la mise en œuvre d’une série de mesures dont l’objectif sera de prédisposer les structures organisationnelles actuelles pour la future agence, afin qu’elles puissent être intégrées et opérationnelles dès la création de l’agence.

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Plus précisément, le projet envisage la préparation des études préliminaires nécessaires pour que l’Administration de la sécurité sociale soit préparée de manière adéquate au moment de l’entrée en vigueur du règlement normatif de l’Agence, qui intégrera toutes les organisations de l’Administration de la sécurité sociale dans une structure unique.

Selon le préaccord, les mesures précurseurs de la structure unique de l’Administration de la sécurité sociale seront régies par les principes d' »unification et d’homogénéisation » des politiques du personnel, ainsi que par l’amélioration et la rationalisation de l’organisation et de la gestion de ses ressources.

INCITATIONS À LA PERFORMANCE

Dans le domaine de la productivité, avant le 15 septembre, une étude des différents modèles de productivité sera réalisée dans le cadre des disponibilités budgétaires, en tenant compte à la fois du modèle actuel et des différences dans les charges de travail supportées par le personnel de l’Administration de la sécurité sociale.

En tout état de cause, le nouveau modèle valorisera l’effort personnel et le dévouement ainsi que la réalisation des objectifs proposés pour chaque unité de gestion et/ou de recouvrement.

Le préaccord établit que, compte tenu de la charge de travail en attente du personnel de la Sécurité sociale, et afin de renforcer la qualité du service fourni, l’adoption de mesures d’incitation à la performance au cours de l’année 2023 sera analysée, dans le cadre de la disponibilité budgétaire.

STABILISATION DE L’EMPLOI, OFFRES D’EMPLOI ET PROMOTION INTERNE.

Les parties déclarent que l’emploi intérimaire est « exceptionnel », acceptable uniquement dans les cas « indispensables » pour couvrir de nouveaux services ou pour garantir, au moyen d’un plan de choc, l’attention portée aux citoyens dans les bureaux de la sécurité sociale.

Le Ministère s’engage dans l’accord à promouvoir la couverture définitive des postes occupés par les intérimaires, en appliquant des critères d’égalité, de mérite, de capacité, de libre concurrence et de publicité, ainsi qu’à faciliter la formation nécessaire à leur occupation définitive.

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À cet égard, elle s’engage à analyser la possibilité d’établir des bourses d’emploi temporaire spécifiques et des listes de candidats pour résoudre les situations d’augmentation de la charge de travail. De même, elle s’engage à faire en sorte qu’à l’avenir ces processus se déroulent de manière à ce que toute éventuelle incorporation massive de personnel intérimaire n’ait lieu qu’à l’issue d’un concours de mutation interne pour les fonctionnaires.

En outre, le département de José Luis Escriva prévoit de récupérer l’appel pour certains corps de la Sécurité sociale, en particulier le Corps administratif de la Sécurité sociale, tout en s’engageant à revoir tous les processus de promotion interne qui sont demandés à la Sécurité sociale conformément à ce qui a été convenu à la Table de négociation pour l’administration générale de l’État : réduction des programmes, accumulation des exercices et décentralisation des épreuves.

UN JOUR DE TÉLÉTRAVAIL PAR SEMAINE EN 2023 ET DEUX À PARTIR DE 2024.

L’accord prévoit également l’introduction d’un jour de télétravail par semaine à partir du 1er juillet de cette année pour les employés du système de sécurité sociale, à condition que leurs tâches s’y prêtent, sur une base volontaire, et en garantissant toujours les services au public.

Une fois le bilan du fonctionnement de cette mesure effectué, à partir du 1er janvier 2024, deux jours de télétravail par semaine pourront être mis en place dans les mêmes conditions.

Le préaccord précise toutefois que cette mesure  » pourra être anticipée  » en fonction de la demande des responsables de l’administration de la sécurité sociale et de l’évaluation qui en sera faite au sein du comité de suivi de l’accord.

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De même, grâce à cet accord, la création de l’École de formation de la sécurité sociale sera encouragée dans le but de coordonner et de gérer les programmes de formation et de spécialisation de la main-d’œuvre.

En outre, le ministère conclura avant le 1er octobre de cette année le processus d’intégration de l’ensemble de l’administration de la sécurité sociale dans l’outil de gestion de la formation (GESFOR) et la mise en œuvre de la plateforme unique de formation de la sécurité sociale.

De même, les différentes modalités et conditions spécifiques de formation pour le personnel de l’ensemble du système seront établies et négociées, dans ses différentes modalités, sur site et hors site, en garantissant le temps et les moyens matériels nécessaires, ainsi que les conditions d’isolement appropriées lorsqu’il s’agit de formation en cours d’emploi.

CONTESTES

Les parties ont également convenu d’un calendrier de travail pour analyser les modèles de concours pour le pourvoi de postes dans le domaine de l’administration de la sécurité sociale afin d’évoluer vers un modèle de concours général, dans le cadre d’un système ouvert et permanent.

Afin d’encourager les promotions et les transferts vers des postes vacants de plus grande nécessité pour le service, le ministère a convenu avec les syndicats d’établir une périodicité annuelle dans les appels à candidatures et de négocier des bases communes pour l’appel à des concours généraux fondés sur le mérite, dans lesquels la formation adaptée au poste est considérée comme un « mérite essentiel ».

Dans le domaine de la prévention des risques professionnels, le ministère prendra des mesures pour récupérer les comités provinciaux spécifiques de santé et de sécurité jusqu’à ce qu’ils soient intégrés dans un comité unique pour l’ensemble du système dans chaque zone territoriale.

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