Feijóo promet de discuter avec les banques et les compagnies d’énergie au sujet de leur contribution de solidarité
MADRID, 3 juillet (CALPA PARIS) –
Le leader du Parti Populaire, Alberto Núñez Feijóo, a assuré dans une interview au ‘Financial Times’ qu’il modifierait les taxes extraordinaires et temporaires que le gouvernement de Pedro Sánchez a imposées aux banques et aux entreprises énergétiques pour faire face aux conséquences économiques de la guerre en Ukraine.
Dans l’interview, le leader populaire a avancé que son intention, s’il gagne les élections générales du 23 juillet, est de donner à ces nouveaux impôts une meilleure couverture juridique, mais qu’il ne s’engage pas à les éliminer. Selon M. Feijóo, ces impôts ont été « mal conçus » et doivent être améliorés.
Le secrétaire adjoint à l’économie du Partido Popular, Juan Bravo, a récemment indiqué que la taxe sur l’électricité devrait être adaptée « à ce que dit Bruxelles » et que son parti préconise de convertir la taxe sur les banques en un fonds qui « va directement aux familles ».
La taxe temporaire sur les banques promue par l’actuel exécutif de Pedro Sánchez prélève 4,8 % sur les intérêts et les commissions de toutes les entités qui ont facturé plus de 800 millions en 2019 et la taxe affectera l’activité que les entités réalisent en Espagne.
Pour sa part, la taxe sur l’énergie imposée par le gouvernement de coalition prélève 1,2 % sur le chiffre d’affaires des entreprises énergétiques dont le chiffre d’affaires est supérieur à 1 milliard en 2019. Les revenus des activités réglementées sont exclus du chiffre d’affaires soumis à la taxe.
De cette manière, la taxe n’affecte pas les revenus pour lesquels la fourniture se fait à un prix réglementé, comme c’est le cas du PVPC pour l’électricité, du tarif de dernier recours (TUR) pour le gaz, du GPL en bouteille et du GPL en canalisation.
« Nous devons ajuster le risque juridique que nous encourons », a soutenu M. Feijóo, après avoir expliqué que la taxe est très vulnérable devant les tribunaux parce qu’elle s’applique aux revenus et non aux bénéfices.
Le candidat populaire s’est engagé à « discuter avec les entreprises énergétiques et les banques pour faire appel à leur solidarité et décider comment elles peuvent contribuer au mieux à la réduction de la dette publique et du déficit…. avant de prendre des décisions ».