Grifols définit une politique de récupération des primes indûment versées à ses dirigeants

MADRID, 20 oct. (CALPA PARIS) –

Le conseil d’administration de Grifols a approuvé ce que l’on appelle une politique de récupération des rémunérations (bonus) accordées par erreur à ses cadres, comme l’a indiqué vendredi la société à la Commission nationale du marché des valeurs (CNMV).

Cette décision, souligne le groupe, suit les recommandations du Code de bonne gouvernance et les règles de cotation relatives à la récupération des rémunérations adoptées par le Nasdaq Stock Market.

Dans la documentation relative à cette nouvelle politique que Grifols a publiée sur son site web, l’entreprise explique que son comité des nominations et des rémunérations a procédé à un « examen approfondi » de la politique et du système de rémunération de l’entreprise.

À la suite de cet examen et de cette analyse, le comité a proposé au conseil d’administration d’adopter et d’approuver une politique de récupération afin de déterminer la manière la plus appropriée de déterminer les circonstances dans lesquelles les dirigeants de la société et de l’une de ses filiales directes ou indirectes doivent rembourser ou restituer les rémunérations basées sur des incitations attribuées par erreur.

Selon cette politique, en cas de retraitement des états financiers de Grifols, la société doit déterminer « dès que possible » si le montant de toute rémunération incitative reçue par un dirigeant dépasse le montant qu’il aurait reçu s’il avait été calculé sur la base du retraitement comptable.

Ainsi, tout excédent entre la rémunération accordée et la rémunération retraitée sans tenir compte des impôts payés doit être récupéré par Grifols, conformément à la politique approuvée par le conseil d’administration.

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Pour les rémunérations incitatives calculées sur la base ou dérivées du prix de l’action ou du rendement total pour l’actionnaire et dans le cas où l’excédent n’est pas soumis au recalcul mathématique dérivé du retraitement comptable, la société déterminera le montant à récupérer ou à rembourser sur la base d’une estimation raisonnable.

Grifols conservera la documentation relative à la détermination de cette estimation, qui sera fournie, si nécessaire, au Nasdaq et/ou à la CNMV.

« Une fois que le montant de la rémunération attribuée par erreur qui doit être remboursé par le dirigeant correspondant a été déterminé, la société doit prendre toutes les mesures nécessaires pour récupérer la rémunération attribuée par erreur », précise le texte.

Sauf décision contraire du comité des rémunérations et du conseil d’administration, les sommes indûment perçues doivent être récupérées en le demandant immédiatement par écrit à chaque dirigeant, en indiquant le montant et en exigeant son remboursement ou sa restitution, selon le cas.

Si un dirigeant ne restitue pas la totalité de l’argent indûment perçu, Grifols « prendra toutes les mesures raisonnables nécessaires » pour le récupérer.

Pour éviter toute ambiguïté, Grifols précise que son obligation de recouvrer les rémunérations indûment accordées « ne dépend pas du fait que des états financiers retraités aient été déposés ou du moment où ils l’ont été », ni de la faute de ses cadres pour des erreurs comptables ou tout autre acte impliquant un retraitement comptable imputable au cadre.

Le comité des rémunérations a toute latitude pour déterminer comment et quand recouvrer les sommes versées par erreur à ses dirigeants et peut exiger, entre autres, le remboursement des rémunérations payées en espèces et le remboursement de tout gain réalisé sur l’acquisition, l’exercice, la liquidation, la vente, le transfert ou toute autre disposition d’une participation au capital ou d’une attribution fondée sur des actions.

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