MADRID, 16 juil. (CALPA PARIS) –
La Députation permanente du Congrès validera le dernier décret sur l’aide visant à atténuer les effets de la guerre en Ukraine et ses conséquences économiques après les élections générales du 23 juillet.
Selon des sources parlementaires qui ont informé Europa Press, la Députation permanente ne devrait pas se réunir la semaine prochaine, de sorte que la validation du décret devra attendre la semaine suivant les élections ou, au plus tard, la semaine suivante.
Le décret, qui est en vigueur depuis son approbation au Journal officiel de l’État (BOE) le 28 juin, doit être validé dans un délai de 30 jours ouvrables à compter de sa promulgation.
Suite à la dissolution des Cortes Generales en raison des élections anticipées, la Diputación permanente, seul organe encore en place, est habilitée à valider ou à abroger les mesures approuvées par le gouvernement par le biais d’un décret-loi.
UN PAQUET AVEC UN IMPACT DE 8,9 MILLIARDS
L’objectif principal du décret est de prolonger certaines des mesures destinées à faire face aux conséquences économiques de la guerre en Ukraine et à la hausse des prix qui expirent le 30 juin, telles que les réductions de TVA sur les denrées alimentaires et les aides aux transports publics.
Au total, ce paquet de mesures mobilise 3,8 milliards d’euros supplémentaires, bien que l’impact total – en tenant compte de l’aide totale, avec les réductions d’impôts et les subventions – soit de 8,9 milliards d’euros dans la deuxième partie de l’année.
Le nouveau paquet approuvé maintient la suppression pour six mois supplémentaires de la TVA de 4 % appliquée à tous les produits alimentaires de base, y compris le pain et le lait, et la réduction de 10 % à 5 % pour l’huile et les pâtes. En outre, d’autres aides ont été prolongées, notamment la réduction du prix des abonnements et des billets de transport public multi-voyages (la réduction sur les trains Renfe Cercanías et les trains de moyenne distance avait déjà été prolongée pour toute l’année).
Ainsi, une réduction de 30 % continuera d’être accordée pour les transports publics dans d’autres administrations tant que les communautés autonomes s’engageront à porter cette réduction à au moins 50 %.
L’INTERDICTION DE LICENCIER EN RAISON DES COÛTS ÉNERGÉTIQUES EST ÉTENDUE
L’arrêté royal prolonge également certaines mesures d’emploi liées à l’aide publique. Ainsi, l’augmentation des coûts énergétiques ne pourra pas constituer un motif objectif de licenciement jusqu’au 31 décembre 2023. Le non-respect de cette obligation entraînera le remboursement des aides perçues.
Toutefois, les entreprises qui profitent des mesures de réduction du temps de travail ou de suspension des contrats pour des raisons liées à l’invasion de l’Ukraine et qui bénéficient d’un soutien public ne pourront pas utiliser ces motifs pour procéder à des licenciements.
Les subventions au diesel pour les transporteurs professionnels, les agriculteurs et les éleveurs sont également prolongées. Jusqu’au 30 septembre, la subvention sera de 10 centimes par mois, tandis qu’au cours du dernier trimestre de l’année, elle sera de 5 centimes par litre.
En matière d’énergie, le décret modifie les références de prix des marchés de l’électricité et des combustibles introduites dans les formules qui définissent les paramètres de rémunération des installations de cogénération, de biomasse et de déchets, améliorant ainsi la rémunération de ces technologies.
LES MESURES DE SOUTIEN POUR L’ILE DE LA PALMA SONT ÉTENDUES.
En outre, les mesures de soutien à l’île de La Palma sont prolongées. En particulier, le système de suspension des obligations de paiement des intérêts et du capital des hypothèques pour les personnes affectées par l’éruption volcanique dans la zone de Cumbre Vieja a été prolongé de 6 mois.
Les régimes de réglementation de l’emploi temporaire (ERTE) liés à la situation de force majeure temporaire dans le cas des entreprises et des travailleurs des îles Canaries touchées sont également prolongés jusqu’au 31 décembre 2023.
Suite à la dissolution des Cortes Generales en raison des élections anticipées, la Diputación permanente, seule instance encore en place, aura le pouvoir de valider ou d’abroger les mesures approuvées ce mardi par le gouvernement par le biais d’un décret-loi.
LA PROLONGATION AUTOMATIQUE DU LOYER EST SUPPRIMÉE
Cependant, le décret élimine également certaines des mesures établies dans les paquets anti-crise précédents. C’est le cas de la possibilité de prolonger automatiquement le loyer de six mois aux mêmes conditions que le contrat en vigueur jusqu’alors.
Cela n’affecte pas la limitation de l’actualisation annuelle du loyer des contrats de location de logement, réglementée dans la loi sur le logement, qui empêche les augmentations de plus de 2 % jusqu’au 31 décembre 2023 et de 3 % jusqu’à la fin de l’année 2024.
En matière de logement, le décret maintient jusqu’à la fin de l’année la suspension de la procédure d’expulsion et des expulsions pour les ménages vulnérables lorsqu’il n’y a pas d’alternative de logement. Il prolonge également le délai pendant lequel les bailleurs et propriétaires de logements concernés par la suspension extraordinaire des expulsions ou les expulsions peuvent déposer une demande d’indemnisation, fixant la nouvelle échéance au 31 janvier 2024.
D’autre part, ce décret-loi comprend une ligne de garanties de 2 500 millions d’euros pour l’achat d’un premier logement pour les jeunes de moins de 35 ans et les familles avec des mineurs à charge sans limite d’âge, mais avec un revenu allant jusqu’à 37 800 euros par an. Avec cette mesure, le gouvernement vise à permettre l’achat d’environ 50.000 logements.
En outre, des mesures sont prévues pour faciliter les investissements du Perte Chip (semi-conducteurs et microprocesseurs), tandis que la loi générale sur les subventions est modifiée pour clarifier l’application des mesures de lutte contre les retards de paiement dans les transactions commerciales.
LIMITES VTC
D’autre part, le paquet autorise également les communautés autonomes à limiter les VTC pour des raisons environnementales et de gestion du trafic dans les villes.
Toujours dans le domaine de la mobilité, le décret prévoit une nouvelle déduction de l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPF) de 15 % tant pour l’achat d’un véhicule électrique que pour l’installation de systèmes de recharge, avec une base de déduction maximale de 20 000 euros.
La déduction sera déductible pendant les deux prochaines années, jusqu’à la fin de 2024, tandis qu’elle pourra être prolongée d’une année supplémentaire lorsque l’avenant au Plan de relance sera approuvé.