Le prix du Brent chute de 84 dollars et Julius Baer évoque une prise de bénéfices pour expliquer ce phénomène

MADRID, 6 oct. (CALPA PARIS) –

Le baril de Brent, référence en Europe, est tombé vendredi midi sous les 84 dollars – niveaux d’août dernier – après avoir dilué la forte tendance haussière de septembre qui avait permis à la matière première de s’approcher des 100 dollars la semaine dernière – le 28, elle avait atteint un sommet de 97,7 dollars -.

Selon les données du marché recueillies par Europa Press, le Brent a chuté de 13 % au cours de la semaine dernière, tandis que les experts de Julius Baer estiment que la prise de bénéfices sur les marchés à terme a été la force motrice de cette chute, le sentiment du marché ayant atteint des niveaux « excessivement haussiers ».

De même, l’entité a souligné que l’offre de pétrole est suffisante et que la tendance « très discutée » à s’ajuster jusqu’à présent est moins prononcée que prévu.

En ce qui concerne l’avenir, la stagnation de la consommation et l’augmentation de la production rendent le scénario de resserrement « encore moins probable », selon Julius Baer, qui maintient son opinion prudente selon laquelle les prix du pétrole chuteront l’année prochaine.

Le rapport publié vendredi précise que les stocks de pétrole en Amérique du Nord, en Europe et en Chine sont « suffisants » et qu’il n’y a « pas de tendance inquiétante » au resserrement.

Dans ce contexte, les niveaux inférieurs de stockage de pétrole brut aux États-Unis sont compensés par des niveaux supérieurs de produits pétroliers.

Par ailleurs, la politique agressive de réduction de la production de pétrole des pays de l’OPEP+ est « injustifiée » et limite les approvisionnements, bien que les effets soient partiellement compensés par le retour progressif des exportations de l’Iran, du Venezuela et de l’Afrique de l’Ouest.

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En réponse à la politique pétrolière de l’Arabie saoudite et de la Russie (les principaux acteurs de l’OPEP+ qui ont ratifié mercredi dernier leur engagement à réduire l’offre de pétrole jusqu’à la fin de l’année), l’Occident adopterait une position laxiste en matière de sanctions contre les « États parias » ; ainsi, l’écart entre l’offre et la demande pourrait ne pas être aussi important qu’on le craignait et, à l’avenir, il est très probable qu’il s’inversera.

La consommation de pétrole devrait pratiquement stagner à l’avenir pour plusieurs raisons : les défis économiques de la Chine et le passage rapide à la mobilité électrique, conclut le rapport de Julius Baer.

Par ailleurs, le baril WTI du Texas, référence sur le marché américain, connaissait une situation similaire à celle du Brent : il s’échangeait cette séance à 82 dollars – son plus bas niveau depuis fin août – après avoir touché 96 dollars il y a une semaine.

La dépréciation généralisée du pétrole s’est traduite à son tour par des baisses boursières pour les entreprises du secteur comme, par exemple, l’entreprise espagnole Repsol qui, depuis le milieu de la semaine dernière, a accumulé une baisse d’environ 9%.

LA RUSSIE LÈVE L’INTERDICTION D’EXPORTER DU DIESEL SOUS CONDITIONS

Le gouvernement russe a annoncé vendredi que les restrictions sur l’exportation de carburant diesel livré aux ports maritimes par des oléoducs seront levées, à condition que le fabricant ait fourni au moins 50 % du carburant diesel produit au marché intérieur.

La Russie lève ainsi partiellement le veto imposé il y a quelques semaines sur les exportations de carburant afin de stabiliser le marché intérieur, où les pénuries de diesel avaient fait grimper les coûts, provoquant une flambée des prix à l’échelle mondiale.

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