Le règlement des dettes régionales, l’augmentation du coût des licenciements et les changements dans le domaine du logement sont les exigences économiques des partenaires de Sánchez.

MADRID, 15 oct. (CALPA PARIS) –

Le Premier ministre par intérim et candidat du PSOE à sa réélection, Pedro Sánchez, a conclu sa tournée de contacts en vue de son investiture par une liste de demandes économiques émanant des différents groupes parlementaires, parmi lesquelles figurent la modification de la loi sur le logement, l’augmentation du coût des licenciements et la résorption du déficit fiscal en Catalogne et dans d’autres communautés.

Les premières propositions sur le plan économique ont été formulées lors de la réunion entre M. Sánchez et la dirigeante de Sumar, Yolanda Díaz, au cours de laquelle cette dernière a exigé des progrès en matière de réduction de la journée de travail et de renchérissement des licenciements afin de récupérer, au moins, l’indemnité de 45 jours par an travaillés dans le cadre d’un licenciement abusif.

Le député du BNG, Néstor Rego, s’est également exprimé sur cette question. Le Bloc nationaliste, avec Esquerra Republicana (ERC) et EH Bildu, a décidé de ne pas soutenir la réforme du travail de 2021, précisément parce qu’elle ne modifie pas l’indemnisation de 33 jours par année travaillée.

Rego a profité de cette série de contacts pour exiger de Sánchez un licenciement plus coûteux. Mais pas seulement, il propose aussi de transférer d’un coup l’AP-9 à la Galice et de mettre fin aux péages sur cette autoroute en échange de son oui à l’investiture.

NÉGOCIER LES BUDGETS

Le porte-parole du PNV au Congrès, Aitor Esteban, a également formulé certaines de ses demandes économiques. Le député a déclaré, après avoir rencontré M. Sánchez, qu’il ferait des propositions pour « retoucher » la loi sur le logement, car le parti basque estime qu’à travers cette loi, l’État empiète sur les compétences des communautés autonomes.

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M. Esteban a expliqué qu’il n’avait pas « trop de problèmes » avec la matière à légiférer dans le texte, qui concerne principalement le prix des logements, mais qu’il avait des « divergences » en raison de l’invasion des pouvoirs.

La loi sur le logement a été adoptée lors de la dernière législature avec le soutien de la coalition gouvernementale, de l’ERC et de Bildu. Quelques mois plus tard, Esquerra a proposé au Parlement de faire appel de cette loi, également en raison de l’invasion des pouvoirs. Aitor Esteban a rappelé ce fait et a suggéré qu’actuellement Bildu, dont les votes sont également essentiels pour l’investiture de Sánchez, et Sumar sont les « seuls à soutenir » le texte législatif.

Esteban a également souligné qu’il lui semblait logique de soutenir le budget général de l’État (PGE) s’il y avait finalement un pacte pour l’investiture de Sánchez.

Mais le porte-parole de l’ERC, Gabriel Rufián, n’est pas du même avis et a assuré que les négociations de son parti ne portent que sur l’investiture et non sur le projet de comptes publics. « Nos votes sont transpirés », a déclaré Rufián après sa conversation avec Sánchez, à qui il a également transmis sa demande de mettre fin au déficit fiscal en Catalogne.

130 MILLIONS POUR LES ÎLES CANARIES

Du côté de Coalición Canaria, la porte-parole Cristina Valido a insisté sur le transfert des postes budgétaires en attente vers les îles, qui, selon ses calculs, s’élèvent à un peu plus de 130 millions d’euros.

Bien que la formation insulaire maintienne son non à M. Sánchez, Mme Valido a indiqué qu’en fonction de l’évolution de ces postes budgétaires, elle pourrait s’ouvrir à une abstention. Pour l’instant, la députée a indiqué que la ministre des Finances par intérim, María Jesús Montero, avait montré une certaine divergence avec le chiffre calculé par Coalición Canaria, et que le gouvernement transférerait à la fin de ce mois une partie de l’argent en attente à l’archipel.

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Compromís, l’un des partis de la coalition Sumar, a également demandé que le financement de la Communauté valencienne soit aligné sur celui de l’État, car il considère que le système actuel « discrimine » les Valenciens en termes de financement.

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