La société a enregistré des pertes nettes de 4,198 milliards d’euros au cours de l’année qui s’est achevée en juin, soit la moitié de celles enregistrées au premier semestre 2022.
MADRID, 28 août (CALPA PARIS) –
Les actions du promoteur chinois Evergrande sont revenues à la bourse de Hong Kong après presque un an et demi de suspension, avec une chute de 86,6%, à 0,22 dollars de Hong Kong (0,025 euros).
A 7h27 heure espagnole, le cours de l’action Evergrande était en baisse de 79,4 %, à 0,34 dollar de Hong Kong (0,040 euro).
Le promoteur chinois a présenté ses résultats semestriels au marché dimanche, dans lesquels il a affiché une perte nette attribuable de 33,012 milliards de yuans (4,191 milliards d’euros), soit la moitié de ce qu’il avait perdu au premier semestre 2022.
Le chiffre d’affaires de l’entreprise asiatique s’est élevé à 128,067 milliards de yuans (16,256 milliards d’euros) sur l’année écoulée, soit 43% de plus qu’au premier semestre de l’année dernière.
À la fin du premier semestre 2023, le passif d’Evergrande a dépassé 2,38 trillions de yuans (302,183 milliards d’euros), soit 2% de moins qu’à la fin de 2022.
Evergrande a publié en juillet dernier ses comptes rétrospectifs pour les exercices 2021 et 2022, dans lesquels la société affiche des pertes d’un montant total de 581,211 milliards de yuans (73,769 milliards d’euros aux taux de change actuels).
Plus précisément, le géant chinois de l’immobilier a subi des pertes de 476,095 milliards de yuans (60,431 milliards d’euros) au cours de l’exercice 2021, un « chiffre rouge » qu’il a réussi à réduire en 2022 à 105,116 milliards de yuans (13,372 milliards d’euros).
Lors de l’exercice 2020, le développeur chinois avait affiché un bénéfice net attribuable de 8,076 milliards de yuans (1,027 milliard d’euros).
La publication des comptes de la société pour les exercices décalés 2021 et 2022 s’inscrit dans le cadre des efforts d’Evergrande pour se réinscrire à la cote, après que la négociation de ses actions a été suspendue en mars 2022.
Les problèmes d’Evergrande ont commencé il y a deux ans, lorsque le groupe chinois a reconnu des difficultés de liquidité et des risques de défaillance.
Récemment, le promoteur s’est placé sous la protection du chapitre 15 de la loi américaine sur les faillites devant un tribunal de New York. Précisément, ce chapitre 15 protège les actifs de l’entreprise aux États-Unis, tandis que les accords de restructuration sont traités dans d’autres juridictions.
Les accords internationaux de restructuration de la dette nécessitent parfois le dépôt d’une demande de protection au titre du chapitre 15 au cours de la finalisation d’une transaction.
Ainsi, la requête d’Evergrande faisait référence aux procédures de restructuration en cours à Hong Kong et aux îles Caïmans.
L’entreprise de construction chinoise s’efforce depuis un certain temps de finaliser un plan de restructuration de la dette en dehors de son pays d’origine. En juillet, elle a reçu l’autorisation du tribunal d’organiser des votes sur l’opération et des réunions sont prévues dans le courant du mois.
Evergrande a annoncé en mars dernier un plan de restructuration d’une partie de sa dette « offshore », qui s’élevait alors à environ 140,284 milliards de yuans (17,702 milliards d’euros).