MADRID, 28 août (CALPA PARIS) –
Le président de Microsoft, Brad Smith, estime que la société de Redmond a travaillé « très dur » pour répondre aux préoccupations soulevées par certains de ses rivaux au sujet de son acquisition d’Activision Blizzard et qu’il appartient maintenant aux autorités de régulation, en particulier au Royaume-Uni, de déterminer si la voie est libre.
« Nous travaillons dur pour répondre aux inquiétudes soulevées par certains de nos concurrents, mais je pense que la voie est libre. Il appartiendra aux autorités de régulation, en particulier au Royaume-Uni, de décider si cette voie est claire », a déclaré M. Smith lors d’une interview accordée à CNBC.
La semaine dernière, Microsoft et Activision ont soumis un nouvel accord de fusion à l’approbation de l’Autorité britannique de la concurrence et des marchés (CMA), après que le régulateur britannique ait statué que l’accord initial, évalué à environ 69 milliards de dollars (69,354 milliards d’euros), serait bloqué afin de protéger l’innovation et le choix dans le domaine des jeux en nuage.
En tant que tel, le nouvel accord restructuré proposé par les entreprises sera soumis par le régulateur britannique à une nouvelle enquête, qui sera menée conformément aux processus habituels et dont le délai légal pour une décision sera le 18 octobre 2023.
« Comme l’a dit la CMA britannique, il n’y a pas de feu vert, mais elle examinera notre proposition. Et j’espère que d’ici la mi-octobre, nous serons en mesure de le faire », a déclaré le PDG de Microsoft, qui doit maintenant « laisser les régulateurs parler d’eux-mêmes ».
« De mon point de vue, ce que nous avons vraiment essayé de faire, c’est de
de prendre ces préoccupations au sérieux. Nous n’avons pas essayé de les rejeter. Nous n’avons pas essayé de les minimiser. Nous nous sommes efforcés d’y répondre et, ce faisant, nous avons trouvé un compromis qui favorisera la concurrence tout en dissipant les inquiétudes de certains », a-t-il déclaré.
Dans le cadre de l’accord restructuré proposé la semaine dernière, Microsoft n’acquerra plus les droits sur les nuages pour les jeux existants d’Activision sur PC et consoles, ni pour les nouveaux jeux publiés par Activision au cours des 15 prochaines années (à l’exclusion de l’Espace économique européen).
Ces droits seront vendus à la société française Ubisoft Entertainment avant l’acquisition d’Activision par Microsoft.
Cela permettra à Ubisoft de concéder des licences sur le contenu d’Activision dans le cadre de différents modèles commerciaux, y compris des services d’abonnement, et donnera à la société française la possibilité d’exiger de Microsoft qu’elle propose des versions de jeux sur des systèmes d’exploitation autres que Windows.
Le 19 juillet, Microsoft et Activision Blizzard se sont mis d’accord pour prolonger jusqu’au 18 octobre le délai accordé au géant de Redmond pour conclure l’achat du studio responsable des jeux vidéo tels que la saga « Call of Duty ».
La transaction, fixée à environ 69 milliards de dollars en janvier 2022, devait initialement être finalisée le 18 juillet 2023.